STurm und Drang

Bonsoir Nabla
J'ai bien essayé de vs rép. mais j'ai l'impression que ma rép. est encore tombée ds les calanques, ô combien escarpées et ténébreuses de mon ordi. Alors, profondément agacée par ma "grossenouillitude" et faisant preuve de mauvaise foi je l'ai jeté pr un tps aux orties.
J'aimerais que vs me parliez d'Alan Berg, si vs le voulez bien.
Merci



Laure

Excusez-moi de venir m'intercaler entre votre question et la réponse que Nablagerb ne manquera pas de vous faire; c'est pour vous demander ce que représente votre avatar ?

Zeus ,déguisé en nuées -ici bien pesamment figurées-, séduisant la prétresse Io..

Je pense pour ma part qu'il s'agit de Lorelei. Prénom qui fait rêver et prolonge Laure ... Prénom très poétique.

Cela évoque le poème de Heine
Loreley

Ich weiß nicht, was soll es bedeuten,
Daß ich so traurig bin;
Ein Märchen aus alten Zeiten,
Das kommt mir nicht aus dem Sinn.

Die Luft ist kühl, und es dunkelt,
Und ruhig fließt der Rhein;
Der Gipfel des Berges funkelt
Im Abensonnenschein.
Die schönste Jungfrau sitzet
Dort oben wunderbar,
Ihr goldenes Geschmeide blitzet,
Sie kämmt ihr goldenes Haar.

Sie kämmt es mit goldenem Kamme
Und singt ein Lied dabei,
Das hat eine wundersamme,
Gewaltige Melodei.

Den Schiffer im kleinen Schiffe
Ergreift es mit wildem Weh;
Er schaut nicht die Felsenriffe,
Er schaut nur in die Höh.

Ich glaube, die Wellen verschlingen
Am Ende Schiffer und Kahn;
Und das hat mit ihrem Singen
die Lore-Lei getan.

Traduction française
voir ce blog avec d'autres représentations de Lorelei
http://catymic.over-blog.com/categorie-10281195.html

Très bien pensé, Nicole
Sprechen Sie deutsch, Admin ?

Laure

coreven a écrit:Zeus ,déguisé en nuées -ici bien pesamment figurées-, séduisant la prétresse Io..

Préférez-vous celle-ci Coreven?

Bonsoir Saskia,
Je m'apercois que je ne vs ai pas rép. personellement. J'ai en fait rép. à Nicole : il s'agit de la Lorelei.

Laure

Laure, peux-tu me confirmer que tu as lu mon mp concernant Alban Berg?
Comme il ne faut rien forcer, si ses compositions ne sont pas de ton goût, vas donc écouter son contemporain Ottorino Respighi qui est beaucoup plus accessible, orchestrateur du plus haut niveau, post-romantique si tu veux, ce qui n'a aucune connotation négative. Tu pourrais commencer par ses "Rossiniana" pour légèrement mettre à niveau ton cardiogramme, puis plonger dans ses poèmes symphoniques, je t'assure qu'ils sont d'une beauté sans égale.
Sans vouloir être indiscret, et après ta question dans le fil concernant ton avatar, sprichst du deutsch?

Laure a écrit:Sprechen Sie deutsch, Admin ?Laure

Non, des souvenirs d'école que je n'ai pas entretenus: il ne m'en reste presque plus rien.
J'y ai appris "Die Lorelei" et quelques vers me sont restés. J'ai copié collé le poème en allemand. J'aurais été incapable de le restituer moi-même.
Un poème traduit, ça n'est pas la même chose, n'est-ce pas?
Lorelei m'a fait découvrir "Le blog de clothylde". Ses poèmes sont intéressants.
Bonne nuit.

Un coup d'oeuil sur le site d'Emily Ezust http://www.recmusic.org/lieder/ nous apprend que le poème "Loreley" a été mis en musique par 68 compositeurs. En ne tenant pas compte des traductions en d'autres langues que l'allemand.

Guten Abend lieber Nabla,
Aber klar. Trotzdem spreche ich besser als ich schreibe : meine Tochter sagt, dass ich schreibe wie eine Putzfrau, na ya, Kinder... Sie hat es gut, es als Kind gelernt zu haben. Es ist denn immer viel einfacher und selbtsverständlicher.
Ich hatte es vor, mais je vais plutôt continer en moliérisant mon jargon, de me plonger ds l'oeuvre d'AB.
Pas encore eu le tps. Et puis bientôt, ce sera l'appel, non de la forêt, mais du jardin.
Le sol est encore tout gelé, mais la nature est déjà impatiente de présenter sa nouvelle collection de printemps. Alors impitoyablement j'irai, de ce pas, jeter mon ordi aux orties (tiens, une belle rime que je pourrais mettre ds une chanson) et m'occuper de pourfendre celles de mon jardin, quoique, quoique, elles font de délicieuses soupes bien vertes.
Et là je crapahuterai et recrapahuterai avec délectation, mais hélas, pas tjs au goût de mes articulations qui finissent par crier grâce. Il faut dire qu'au bout de pls heures de ce traitement jardinatif, on ne sait plus qui tient qui : si c la jardinière qui tient le rateau ou bien le rateau qui soutient la jardinière, tant celle-ci est fourbue, rompue, lessivée, dégoulinante de fatigue, à ramasser à la p'tite cuiller, éreintée, raplapla...

Mais ns voici bien loin d'Alan Berg ...Qu'on veuille bien me verzeiher, m'entschuldiger et me vorgiver : j'avais bien prévenu que mon esprit vagabonde au raz des pâquerettes.

Mais tiens, en parlant de pâquerettes, bientôt il me faudra jouer les pourfendeurs anglicans (canistes, ou caniens, choisissez...) et poursuivre du couperet de ma tondeuse toutes ces pauvres petites
"Anne Boleyn" de pâquerettes.

Gute Nacht
Laure

Ach, für mich noch keine gute Nacht, Ich soll noch lesen, studieren, geniessen, Musik anhören. Nach soviele Jahren intensiven Arbeit (als Gerichtsschreiber) fühle Ich mich wieder wie ein Neugeborener, einfach ohne Pflichten.
Ich verstehe dass du eine Tochter hast, Ich habe vier solche Schätze, alle vier mit französiche Namen: Caroline (31, wohnt in Antwerpen), Veronique (30, wohnt in Beijing), Isabelle (29, wohnt in Brüssel), Valentine (27, heiratet am 21en Februar, innerhalb drei Wochen).
Was die Musik betrifft, fange doch an mit O. Respighi, Ich garantiere dich dass es kaum etwas Angenehmeres gibt für eine Anfangerin.
Na, also, gute Nacht Ihr alle.

tout de suite et rapidement : je viens de me précipiter sur O.Respighi, comme tu me le recommandais, Nabla.
C très harmonieux, doux et fluide. Mais j'ai du mal avec ces harmonies aquatiques que je ne peux saisir, un peu comme de l'eau qui glisse entre les doigts, sans réels commencements ou franches fins : une musique qui pourrait ainsi s'étirer, se délayer, à l'infini. Elle déroute un peu mon pragmatisme classique.
Je me sens + à l'aise chez un Schubert, peut-être parce que je peux le jouer moi-même, mal et en le martyrisant, certes, mais au moins je peux en sentir le début et la fin. Je sais donc tjs où je suis avec les classiques. Je sens que j'ai besoin de repères, de cadres, bien précis.

Mais, je me soigne ! Et je continuerai donc, sur tes conseils, à essayer de former mon oreille, certes réticente, par d'autres courants.
Et puis, Ottorino, quel prénom ! On a envie de lui faire un jumeau et de le baptiser Laryngo...

Laure

Bonsoir Laure,
Ottorino ne te va pas, passe le cd à quelqu'un, soit pour un anniversaire, soit pour ne plus l'avoir à la maison.
J'essayerai aujourd'hui de te présenter à un des plus agréables compositeurs: Luigi Boccherini (1743-1805).
Quoiqu'italien de naissance, il a longtemps vecu et composé à Madrid. Va donc à la recherche de ses quintetti.

Jean-Baptiste Cartier (1765-1841) a dit de lui: "Si le Bon Dieu voulait s'adresser aux humains, il le ferait avec la musique de Joseph Haydn. Mais sa musique préférée, au Ciel, c'est celle de Boccherini". Il est toujours agréable à l'écoute, et parfois il est très moderne. Ici par exemple, dans sa "Musica notturna di Madrid" (vers 1790):
https://www.youtube.com/watch?v=_RjKmTVFJSo&feature=related

Salut Laure,
Avez vous trouvé un Laringo à votre goût? (je reprends votre très humoristique jeu de mots)
Je m'occupe en ce moment de la propagation d'un illustre inconnu, quoique élève de César Franck, il s'agit de Pierre de Bréville (1861-1949). Un concert sera organisé en mai ou juin, à Arras. Est-ce trop loin pour vous?

Bréville ne m'est est pas inconnu. Je me souviens que Saskia a chanté (et vraiment très bien, à mon avis!) au moins une de ses mélodies: Les deux enfants du roi

Salut Nicole, Pierre de Brévile (1861-1949) ne serait donc pas si inconnu?
Juste pour le situer et le comparer: il survit la comparaison avec le peintre James Ensor (1860-1949).
Dans la vente publique Piasa du 20 novembre 2008, il y avait l'autographe de quatre mélodies de lui:
-"Childe Harold", datée Wiesbaden, 24 juillet 1899, sur une belle poésie de Heine,
-"Aimons-nous", poème de Théodore de Banville,
-"Epitaphe", sur l'anagramme de très noble et très vertueuse damoiselle Marie Dupuis, dame de Senan,
-"Il courre, il courre le furet", sur un poème de J. Thys, avec dédicace à Mme E. Colonne.

Ceci avec un clin d'oeuil à Saskia, je vous tiendrai au courant du concert de Bréville à venir à Arras!

J'ai en effet chanté deux mélodies de Bréville :

- Une Jeune Fille parle
- Les Deux Enfants de Rois (un texte magnifique)

Il était deux enfants de Roi
Que séparaient les eaux profondes
Et loin là bas un pont de bois
Là bas, très loin au bout du monde

Il s'aimèrent, sait-on pourquoi ?
Parce que l'eau coulait profonde
Et qu'il était le pont de bois
Là bas, très loin, au bout du monde"

(je le transcris de tête, en espérant ne pas avoir commis trop d'erreurs...)


... pas tout à fait inconnu donc, mais en effet, dès que j'en parle autour de moi, peu voire très très peu de gens connaissent...



(si vous avez besoin d'une mezzo-soprano pour votre concert, n'hésitez pas, si je suis disponible ce sera avec plaisir que j'aiderai à diffuser ce compositeur qui mérite une meilleure renommée !)

Inutile de vous dire que des milliers de chansons n'ont jamais été présentées au public, pourtant il y en a qui ne demandent qu'à être enfin soumis à vous, même des plus grands. Pour mezzo j'ai une très belle chanson en allemand du finnois Yrjo Kilpinen (1892-1959), il en a écrit plus de 600, et n'arrive pas (pour quelle raison?) à sortir des frontières de Finlande, ou d'entrer dans notre déjà si riche monde de Lieder.
Il y a deux ans je voulais en organiser une création mondiale (avec d'autres chansons de lui), mais le pianiste et la chanteuse (j'avais choisi les meilleurs) m'auraient coûtés 5000 € (beaucoup plus que l'achat de l'autographe).
Comprenez-vous maintenant pour quelle raison on construit des divas, qui d'ailleurs n'obtiennent qu'une fraction de ce qu'empochent leurs (excusez-moi du mot) extorqueurs.
Mais qu'est-ce qu'on regrette, connaissant cette évolution, ce que nous avons produit comme chefs d'oeuvres immortels en polyphonie par exemple, pour l'exécution desquels instrumentistes et chanteurs(euses) étaient rémunérés (à juste titre), sans ces rats d'intermédiaires.

Pour revenir un instant au nom de Kilpinen, la chanson en question ("Das war der Tag", poème adorable de R.M.Rilke) j'ai pu l'acheter dans une vente publique du bibliophile Moirandat à Bâle, qui ne cesse de m'impressioner. Ainsi, il y a deux ans, il me donnait rendez-vous (pour me remettre, inter alia, le Kilpinen) dans l'appartement parisien de Cecilia Bartoli.

@ Saskia: pour ce qui concerne Pierre de Bréville, et pour le dire en termes de football, je pense qu'il s'agit d'une énorme faute de l'histoire qui n'a toujours pas reçu de carte rouge de la part de l'arbitre.
Et il n'est pas seul. Pensons aussi à l'oubli dans lequel patauge le grand Charles Koechlin!

je n'avais pas encore lu tout ce "debat" a propos de de Breville et autres...que c'est interessant, un jour je vous parlerai de Henri Dallier et plus pres de chez toi, Paul, de Lekeu...

Bonjour Laure,

Si vous voulez toujours écouter une oeuvre de Alban Berg, je vous conseille son concerto pour la mémoire d'un ange, composé à la mémoire de la jeune Manon Gropius, fille d'Alma Mahler, morte en 1935 à l'âge de 18 ans, de la poliomyèlite.

C'est une oeuvre dodécaphonique, soit, mais tout à fait "écoutable" (je dis ça car mes goûts musicaux me portent plus vers Mozart ou Beethoven).

Concernant Respighi, qu'avez vous écouté de lui qui vous a rebuté ? Pour faire vraiment connaissance avec ce grand symphoniste italien, le mieux est de commencer par ses "tubes", les Pins de Rome et les Fontaines de Rome.