art, politique et porographie
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art, politique et porographie
Art, politique et pornographie :
L’art consiste à isoler son sujet du reste du monde, à produire une œuvre close, apparemment autosuffisante. Cet artéfact permet d’en souligner la composition, la forme, les nuances, la signification et la portée.
Quand nous étudions un tableau, notre regard, nos sens, notre intelligence, notre culture, notre intuition, notre sensibilité et notre histoire personnelle nous en livrent une lecture vivante qui pénètre en nous, effaçant un temps le reste du monde…qui pourtant demeure là, en nous et autour de nous, pendant, avant et après, et s’en trouve ravivé.
Ce n’est donc que par effacement plus ou moins réussi de ce qu’elle n’est pas, mais dont elle renforce la perception en nous, qu’une œuvre d’art existe ; c’est par rapport à tout le reste qu’elle s’affirme, en continuité ou en opposition. Lire, voir, entendre, toucher une production artistique, c’est à la fois isoler et relier. Un portrait, par exemple, souligne par tous les procédés choisis par le peintre ou le photographe la singularité du modèle et de la démarche, qu’elle met cependant en relation avec l’ensemble de l’Humanité.
Apprécier une oeuvre d’art ne serait-ce pas, au fond, aller plus loin que ce qu’elle donne à voir , à entendre ?Ne serait-ce pas tenter de combler l’isolement apparent du cadre, d’une histoire, d’une exécution, d’une simple présence matérielle ?
Plus une œuvre serait artistique, plus elle effacerait le réel pour mieux nous y replonger.
L’érotisme procède de la même démarche, qui précède et prolonge l’accomplissement physique en l’inscrivant dans le temps, plus ou moins différé, dans une histoire qui dépasse la relation physique et l’enrichit, lui donne sens.
A l’opposé, la pornographie reste fermée sur l’acte physique, faisant de lui sa propre et unique référence, et le détachant du temps , d’une histoire et donc de l’attente savourée et du désir prolongé. Elle se caractérise par l’immédiateté, la répétition mécanique, le recours au gros plan qui occulte tout le reste, et la performance faussement enrichie par le cadrage des mêmes actes sous des angles différents mais ne faisant pas sens.
La politique actuelle singe la pornographie. Voir toujours plus nos responsables politiques sous différents angles ne produit pas de sens, mais de l’accumulation saccadée. Nous les voyons, les voyons, les voyons, en action, en action, en action. Ils se lèvent tôt et nous intiment de les imiter, de travailler plus pour gagner plus. Pourquoi ? Pour notre bonheur, pour la performance ?
Les exhibitionnistes nous transforment en voyeurs et en acteurs porno.
L’art consiste à isoler son sujet du reste du monde, à produire une œuvre close, apparemment autosuffisante. Cet artéfact permet d’en souligner la composition, la forme, les nuances, la signification et la portée.
Quand nous étudions un tableau, notre regard, nos sens, notre intelligence, notre culture, notre intuition, notre sensibilité et notre histoire personnelle nous en livrent une lecture vivante qui pénètre en nous, effaçant un temps le reste du monde…qui pourtant demeure là, en nous et autour de nous, pendant, avant et après, et s’en trouve ravivé.
Ce n’est donc que par effacement plus ou moins réussi de ce qu’elle n’est pas, mais dont elle renforce la perception en nous, qu’une œuvre d’art existe ; c’est par rapport à tout le reste qu’elle s’affirme, en continuité ou en opposition. Lire, voir, entendre, toucher une production artistique, c’est à la fois isoler et relier. Un portrait, par exemple, souligne par tous les procédés choisis par le peintre ou le photographe la singularité du modèle et de la démarche, qu’elle met cependant en relation avec l’ensemble de l’Humanité.
Apprécier une oeuvre d’art ne serait-ce pas, au fond, aller plus loin que ce qu’elle donne à voir , à entendre ?Ne serait-ce pas tenter de combler l’isolement apparent du cadre, d’une histoire, d’une exécution, d’une simple présence matérielle ?
Plus une œuvre serait artistique, plus elle effacerait le réel pour mieux nous y replonger.
L’érotisme procède de la même démarche, qui précède et prolonge l’accomplissement physique en l’inscrivant dans le temps, plus ou moins différé, dans une histoire qui dépasse la relation physique et l’enrichit, lui donne sens.
A l’opposé, la pornographie reste fermée sur l’acte physique, faisant de lui sa propre et unique référence, et le détachant du temps , d’une histoire et donc de l’attente savourée et du désir prolongé. Elle se caractérise par l’immédiateté, la répétition mécanique, le recours au gros plan qui occulte tout le reste, et la performance faussement enrichie par le cadrage des mêmes actes sous des angles différents mais ne faisant pas sens.
La politique actuelle singe la pornographie. Voir toujours plus nos responsables politiques sous différents angles ne produit pas de sens, mais de l’accumulation saccadée. Nous les voyons, les voyons, les voyons, en action, en action, en action. Ils se lèvent tôt et nous intiment de les imiter, de travailler plus pour gagner plus. Pourquoi ? Pour notre bonheur, pour la performance ?
Les exhibitionnistes nous transforment en voyeurs et en acteurs porno.
Paul- Membre Actif de l'Opale
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Date d'inscription : 27/04/2008
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