Violences florales :lences florales

Violences florales :
Malgré son air angélique, la marguerite parade, incommodant l’anémone-aster qui mêle ancolie et pensées noires.
« Pas si flore que ça, grommèle l’auster aster à la vue de cette prétentieuse qui se croit immortelle. Elle tombera un jour dans la gueule-de-loup ; mais ce ne sont pas mes oignons ».
Surprenant ces paroles, une orchidée à coudre opina du bulbe et décida d’en découdre avec la vaniteuse.
Elle la seringa copieusement, l’arrosa à la sulfateuse, cette marguerite qui s’appelait Hortense- car Hortense y’a, ou plutôt y’avait-.
L’orchidée croyait tenir le bambou, mais elle avait laissé partout des empreintes digitales.
Témoin de la scène, un mime osa la fixer droit dans les iris. Redoutant qu’il la vende, elle lui suggéra en lui offrant les primevères de l’amitié de dénoncer à sa place les chrysanthèmes pour lesquels elle éprouvait de l’aversion depuis toujours.
La marguerite fumée, désormais on se pèle à Rgonium, ville sans charme où l’on tremble de froid et de solitude depuis que l’amour s’en est allé, laissant place aux mauvaises herbes.
C’est le bouquet !

Bravo!