De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
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Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Aucune question pour ce magnifique tableau d'époque XVIIème? Le thème du tableau très utilisé en peinture, est traité ici avec une certaine originalité. Un indice: ce peintre subit l'influence des caravagesques ainsi que le dynamisme baroque, au contact des peintres français Vouet et Blanchard, après leur voyage à Rome.
binet- Membre Actif de l'Opale
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Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Laurent de La Hyre, Adonis mort et son chien (Entre 1624 et 1628 - Louvre).
Dernière édition par Jean-Paul le Dim 22 Fév - 21:22, édité 2 fois
Jean-Paul- Membre Vénérable de l'Opale
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Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
L'autre fragment, c'est le chat qui est aux pieds d'Olympia de Manet (1863 - Musée d'Orsay).
Jean-Paul- Membre Vénérable de l'Opale
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Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Dernière édition par Nicole le Lun 23 Fév - 20:38, édité 1 fois
Nicole- Membre Vénérable de l'Opale
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Date d'inscription : 06/04/2008
Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Je ne vois qu'un X rouge dans un carré blanc, pourtant, j'aime bien vos propositions..
NablaGerb- Membre Vénérable de l'Opale
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Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Le serveur sature ...
Nicole- Membre Vénérable de l'Opale
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Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Seurat "L'après-midi à la Grande Jatte" ?
NablaGerb- Membre Vénérable de l'Opale
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Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Bien vu. Magnifique tableau.
Nicole- Membre Vénérable de l'Opale
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Date d'inscription : 06/04/2008
Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Vous connaissez sans doute ce scribe cousin de l'égyptien?
Nicole- Membre Vénérable de l'Opale
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Date d'inscription : 06/04/2008
Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
L'égyptien, c'est celui-ci auquel vous pensiez?
Avec Gentile Bellini, j'ai un sultan au turban ressemblant, avec un petit "gâteau" au sommet de la tête ... influences byzantines ...
Avec Gentile Bellini, j'ai un sultan au turban ressemblant, avec un petit "gâteau" au sommet de la tête ... influences byzantines ...
Chrysemyde- Membre Vénérable de l'Opale
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Date d'inscription : 19/08/2008
Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
C'est BELLINI qu'on a déjà vu et revu sur ce site!!
Je vais rêver de turbans ou de sultans, c'est sûr!
Chrysemyde- Membre Vénérable de l'Opale
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Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Bon travail de déduction.
Reconnaîtrez-vous cette plante, + le tableau d'où est extrait ce fragment + le peintre?
Reconnaîtrez-vous cette plante, + le tableau d'où est extrait ce fragment + le peintre?
Nicole- Membre Vénérable de l'Opale
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Date d'inscription : 06/04/2008
Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Ma chère Ninipt'cole, vous devriez faire un extrait avec un seul pétale, cela serait encore plus difficile.....
binet- Membre Actif de l'Opale
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Date d'inscription : 05/05/2008
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Quelle belle barbe!
C'est vrai, c'est petit, mais le tableau n'est pas grand et un poil de plus, cela devient une EVIDENCE, je ne peux donc rien de plus!! Je m'étonne que vous ne trouviez pas!!
Solution:MONET. Les agapanthes.Fleurs qui poussent partout comme de la mauvaise herbe en Australie ...
(Le peintre avec Clémenceau)
Solution:MONET. Les agapanthes.Fleurs qui poussent partout comme de la mauvaise herbe en Australie ...
(Le peintre avec Clémenceau)
Nicole- Membre Vénérable de l'Opale
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Nicole- Membre Vénérable de l'Opale
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Date d'inscription : 06/04/2008
Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Grand chef d'oeuvre, joyau du Musée d'Anvers... Mon catalogue de 1857 (tiens, c'est l'année des Fleurs du Mal) dit qu'il appartenait à la fabuleuse collection Van Ertborn, que la Vierge Marie est couverte d'un manteau d'hermine, et que ses traits semblent être ceux d'Agnes Sorel, maîtresse de Charles VII.
Un pendant de ce tableau aurait été le portrait d'Etienne Chevalier, commandaitaire du diptique et Trésorier de France. L'emplacement d'origine aurait été l'église Notre-Dame de Melun.
(petite remarque hors-sujet: c'est le premier bleu-blanc-rouge).
Il ne manque plus que le nom de l'artiste!
Un pendant de ce tableau aurait été le portrait d'Etienne Chevalier, commandaitaire du diptique et Trésorier de France. L'emplacement d'origine aurait été l'église Notre-Dame de Melun.
(petite remarque hors-sujet: c'est le premier bleu-blanc-rouge).
Il ne manque plus que le nom de l'artiste!
NablaGerb- Membre Vénérable de l'Opale
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Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 78
Localisation : flandre
Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
OUi, c'est bien La Vierge à l'Enfant du Musée Royal d'Anvers, et plus précisément le volet droit d'un diptyque; le volet gauche est à Berlin et représente le Trésorier Etienne Chevalier ... Le peintre est JEAN FOUQUET.
Jean Fouquet (1420-1481) vit à Tours au début de sa vie, où il dirige un vaste atelier d’enluminures. Portraitiste dès la fin des années 1440, Jean FOUQUET "effectue entre 1443 et 1447 un voyage en Italie, où il entre en contact direct avec la source de la Renaissance italienne. Il visite alors Rome, Naples et Florence, et entre en contact avec les artistes de la perspective tels que Fra Angelico, Domenico Veneziane, et Pierre della Francesca, et il se documente aussi sur l’Antiquité. En Italie, il réalise deux de ses œuvres majeures que sont le portrait de Charles VII et la Pietà de Nouans inspirés des leçons de Jan Van Eyck, ainsi que le portrait du pape Eugène IV aujourd’hui disparu. Rentré en France, il ouvre à Tours un prospère atelier d’enluminure dont l’œuvre la plus importante reste le Livre d’ Heures de 47 enluminures d’ Etienne Chevalier vers 1453. Il travaille en 1448 à la Cour de Charles VII (1429-1461) puis de Louis XI (1461-1483) dont il devient le peintre officiel à partir de 1475.
Sur le premier panneau de gauche nous pouvons apercevoir Etienne Chevalier agenouillé sous la protection de son saint patron Saint-Étienne. Sur le second panneau de droite se trouve la Vierge en majesté portant l’Enfant Jésus sur ses genoux, entourée d’un groupe serré d’angelots rouges (séraphins) et turquoises (chérubins)."
Jean Fouquet réussit à peindre une image pieuse tout en y introduisant, par le biais de nouvelles techniques, des éléments révélateurs de la société du XVème siècle. La Mère de Dieu est incarnéée par une femme bien réelle, Agnès SOREL, maîtresse de Charles VII, comme le notait Nablagerb ... Ce tableau suscita un scandale ...
Jean Fouquet (1420-1481) vit à Tours au début de sa vie, où il dirige un vaste atelier d’enluminures. Portraitiste dès la fin des années 1440, Jean FOUQUET "effectue entre 1443 et 1447 un voyage en Italie, où il entre en contact direct avec la source de la Renaissance italienne. Il visite alors Rome, Naples et Florence, et entre en contact avec les artistes de la perspective tels que Fra Angelico, Domenico Veneziane, et Pierre della Francesca, et il se documente aussi sur l’Antiquité. En Italie, il réalise deux de ses œuvres majeures que sont le portrait de Charles VII et la Pietà de Nouans inspirés des leçons de Jan Van Eyck, ainsi que le portrait du pape Eugène IV aujourd’hui disparu. Rentré en France, il ouvre à Tours un prospère atelier d’enluminure dont l’œuvre la plus importante reste le Livre d’ Heures de 47 enluminures d’ Etienne Chevalier vers 1453. Il travaille en 1448 à la Cour de Charles VII (1429-1461) puis de Louis XI (1461-1483) dont il devient le peintre officiel à partir de 1475.
Sur le premier panneau de gauche nous pouvons apercevoir Etienne Chevalier agenouillé sous la protection de son saint patron Saint-Étienne. Sur le second panneau de droite se trouve la Vierge en majesté portant l’Enfant Jésus sur ses genoux, entourée d’un groupe serré d’angelots rouges (séraphins) et turquoises (chérubins)."
Jean Fouquet réussit à peindre une image pieuse tout en y introduisant, par le biais de nouvelles techniques, des éléments révélateurs de la société du XVème siècle. La Mère de Dieu est incarnéée par une femme bien réelle, Agnès SOREL, maîtresse de Charles VII, comme le notait Nablagerb ... Ce tableau suscita un scandale ...
Nicole- Membre Vénérable de l'Opale
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Date d'inscription : 06/04/2008
Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
"Pendant de la Vierge d'Anvers, le volet de Berlin représente Étienne Chevalier accompagné de saint Étienne. Il reflète un monde tout différent du panneau d'Anvers, celui de la réalité terrestre, un espace mesurable, à trois dimensions, régi par les lois de la perspective récemment codifiées par Brunelleschi et Leon Battista Alberti, dont le peintre tourangeau, sans doute fraîchement revenu d'Italie, applique ici les principes avec l'enthousiasme du néophyte.
Le vocabulaire architectural adopté dans cette peinture est résolument et exclusivement celui de la première Renaissance florentine, inspiré de l'antique : scandé de quatre pilastres au décor de feuilles d'acanthe sculptées et à la modénature tracée avec une rigueur d'épure, un mur incrusté de marbres précieux s'enfonce de biais vers la droite, ses lignes de fuite se rejoignant toutes en un point unique, à la jonction du menton de la Vierge et de la ligne médiane qui traverse verticalement le panneau anversois. Ce détail permet de restituer assez précisément la largeur du cadre intérieur des deux peintures (environ 9 à 9,5 cm). Un pavement de marbre polychrome à motif circulaire ou quadrangulaire complète ce dispositif de goût italianisant, radicalement nouveau dans la France gothique d'alors, et dont le caractère exotique dut en surprendre plus d'un, ne serait-ce que par le contraste accusé entre la blancheur du mur et ses incrustations de marbres colorés.
Tourné vers la droite, en direction de la Vierge et de l'Enfant figurés sur l'autre volet, le groupe formé par Étienne Chevalier et saint Étienne se détache avec netteté sur ce fond à dominante claire grâce aux tonalités puissantes de leur vêtement, un pourpoint d'un rouge amorti et fourré de brun pour le trésorier, une dalmatique d'un bleu très sombre pour le saint, bleu aujourd'hui oxydé sur lequel sont brodées deux bandes d'un tissu doré aux motifs damassés de couleur carmin. La blancheur immaculée du col, lui aussi brodé d'or, éclaire l'ensemble du tableau. Le saint, superbe figure de jeune athlète de la foi, appuie discrètement sa main droite sur l'épaule du trésorier, tenant de l'autre un livre relié de rouge à tranche et fermoirs dorés sur lequel est posé un silex. Celui-ci évoque la lapidation du saint, à laquelle fait aussi allusion le filet de sang glissant à l'arrière du crâne pour tomber dans l'ouverture du col blanc. Solidement plantés et d'allure monumentale, les deux personnages sont vus au-dessus de la taille, une innovation dans la peinture septentrionale, les portraits flamands étant cadrés de près, dans un espace restreint.
Un aspect déconcertant de cette peinture réside dans le manque d'harmonisation des carnations entre les deux personnages : le visage de saint Étienne, vivement éclairé sur la gauche, est plus clair que celui d'Étienne Chevalier, plus travaillé et dont la tonalité plus fauve contraste avec la douce carnation des mains jointes. Ces écarts s'expliquent probablement par le fait que le portrait du commanditaire, peint avec un soin particulier, fut exécuté en dernier, ce que confirme le raccord un peu malaisé du vêtement (un repentir ancien au-dessus de la tête, éliminé par la restauration récente, montrait que l'ajustement ne s'était pas fait du premier coup). Saisissant de présence et de finesse psychologique, ce visage intelligent et décidé n'en est pas moins un admirable échantillon de l'art de Fouquet portraitiste."....
Le vocabulaire architectural adopté dans cette peinture est résolument et exclusivement celui de la première Renaissance florentine, inspiré de l'antique : scandé de quatre pilastres au décor de feuilles d'acanthe sculptées et à la modénature tracée avec une rigueur d'épure, un mur incrusté de marbres précieux s'enfonce de biais vers la droite, ses lignes de fuite se rejoignant toutes en un point unique, à la jonction du menton de la Vierge et de la ligne médiane qui traverse verticalement le panneau anversois. Ce détail permet de restituer assez précisément la largeur du cadre intérieur des deux peintures (environ 9 à 9,5 cm). Un pavement de marbre polychrome à motif circulaire ou quadrangulaire complète ce dispositif de goût italianisant, radicalement nouveau dans la France gothique d'alors, et dont le caractère exotique dut en surprendre plus d'un, ne serait-ce que par le contraste accusé entre la blancheur du mur et ses incrustations de marbres colorés.
Tourné vers la droite, en direction de la Vierge et de l'Enfant figurés sur l'autre volet, le groupe formé par Étienne Chevalier et saint Étienne se détache avec netteté sur ce fond à dominante claire grâce aux tonalités puissantes de leur vêtement, un pourpoint d'un rouge amorti et fourré de brun pour le trésorier, une dalmatique d'un bleu très sombre pour le saint, bleu aujourd'hui oxydé sur lequel sont brodées deux bandes d'un tissu doré aux motifs damassés de couleur carmin. La blancheur immaculée du col, lui aussi brodé d'or, éclaire l'ensemble du tableau. Le saint, superbe figure de jeune athlète de la foi, appuie discrètement sa main droite sur l'épaule du trésorier, tenant de l'autre un livre relié de rouge à tranche et fermoirs dorés sur lequel est posé un silex. Celui-ci évoque la lapidation du saint, à laquelle fait aussi allusion le filet de sang glissant à l'arrière du crâne pour tomber dans l'ouverture du col blanc. Solidement plantés et d'allure monumentale, les deux personnages sont vus au-dessus de la taille, une innovation dans la peinture septentrionale, les portraits flamands étant cadrés de près, dans un espace restreint.
Un aspect déconcertant de cette peinture réside dans le manque d'harmonisation des carnations entre les deux personnages : le visage de saint Étienne, vivement éclairé sur la gauche, est plus clair que celui d'Étienne Chevalier, plus travaillé et dont la tonalité plus fauve contraste avec la douce carnation des mains jointes. Ces écarts s'expliquent probablement par le fait que le portrait du commanditaire, peint avec un soin particulier, fut exécuté en dernier, ce que confirme le raccord un peu malaisé du vêtement (un repentir ancien au-dessus de la tête, éliminé par la restauration récente, montrait que l'ajustement ne s'était pas fait du premier coup). Saisissant de présence et de finesse psychologique, ce visage intelligent et décidé n'en est pas moins un admirable échantillon de l'art de Fouquet portraitiste."....
Nicole- Membre Vénérable de l'Opale
- Messages : 3581
Date d'inscription : 06/04/2008
Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Et voici un échantillon du Livre d'Heures d'Etienne Chevalier, l'Adoration des mages, par le même Jean FOUQUET qui mérite toute notre attention...
Nicole- Membre Vénérable de l'Opale
- Messages : 3581
Date d'inscription : 06/04/2008
Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Chapeau, Nicole! Notre admiration (je parle de beaucoup de bouches) pour vos analyses tourne à l'envi (et non pas envie, qui est l'invidia latine, pêcher mortel dont le démon est Léviathan).
L'envi que nous manifestons tous est un déverbal de l'ancien français envier, issu du latin invitare, comprenez que nous avons une soif intarissable à plus, plus, plus!!!
L'envi que nous manifestons tous est un déverbal de l'ancien français envier, issu du latin invitare, comprenez que nous avons une soif intarissable à plus, plus, plus!!!
NablaGerb- Membre Vénérable de l'Opale
- Messages : 3096
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 78
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Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Désolé , cher Blablabla ..mon Larousse dit tout autre chose sur "envi" : émulation, rivalité..
et la racine de l'ancien français est : provoquer au jeu !
et la racine de l'ancien français est : provoquer au jeu !
Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Ne suis que malheureux inculte, en voulant nettoyer mon clavier hier, je l'ai bouzillé!
En Larousse comme en tableaux, la qualité n'est pas toujours optimale. Mon Larousse dit qu'invitare veut dire inviter, et que par extension on pourraît comprendre "provoquer au jeu", une des occupations favorites de Nicole, il me semble.
En Larousse comme en tableaux, la qualité n'est pas toujours optimale. Mon Larousse dit qu'invitare veut dire inviter, et que par extension on pourraît comprendre "provoquer au jeu", une des occupations favorites de Nicole, il me semble.
NablaGerb- Membre Vénérable de l'Opale
- Messages : 3096
Date d'inscription : 15/04/2008
Age : 78
Localisation : flandre
Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Vous êtes souvent au contraire ,cher Blalblabla , un profond puits de vérités fraîches et désaltérantes..
On reconnait le vrai homme de culture à sa sincère humilité , manifestement peu fréquente , ici ou ailleurs..
Il est vrai que "en tableaux, la qualité n'est pas toujours optimale" et "provoquer au jeu", une des occupations favorites " décrivent bien l'état passable des lieux de certaines rubriques..
On reconnait le vrai homme de culture à sa sincère humilité , manifestement peu fréquente , ici ou ailleurs..
Il est vrai que "en tableaux, la qualité n'est pas toujours optimale" et "provoquer au jeu", une des occupations favorites " décrivent bien l'état passable des lieux de certaines rubriques..
à l'envi
Voilà pour vos recherches, Nablagerb:
locution adverbiale
1°
À qui mieux mieux, en rivalité.
"vos analyses tournent à l'envi"=fonctionnent bien l'une par rapport à l'autre.
Ils servent à l'envi la passion d'un homme, CORNEILLE. Cinna, III, 1.
Un noyau vint frapper Harpagème au visage, Il leur dit de n'y plus retourner davantage ; Eux sans daigner l'ouïr, et jetant à l'envi, Cet agaçant noyau de plusieurs fut suivi, LA FONTAINE. Le Florentin, sc. 8.
Esther a triomphé des filles des Persans ; La nature et le ciel à l'envi l'ont ornée, RACINE. Esther III, 9.
Tout vous livre à l'envi le rebelle Hippolyte, RACINE. Phèdre, II, 2.
Ils se haïssent, mais ils aiment l'État ; ce sont des amants jaloux qui servent à l'envi la même maîtresse, VOLTAIRE. Princesse de Babylone, 8.
De là sur l'Hélicon deux partis opposés Règnent, et l'un par l'autre à l'envi déprisés.... GILBERT, Le 18e s.
Il se dit aussi des choses qui semblent rivaliser.
Et qu'ensuite à l'envi mille autres hyménées.... CORNEILLE. Sert. I, 2.
Et tandis qu'à l'envi leur amour se déploie.... RACINE. Iphig. II, 1.
Il se dit même d'une seule personne qui rivalise comme avec elle-même.
La flotte qu'à l'envi favorisait Neptune, CORNEILLE. Pomp. III, 1.
2°
Locution prépositive. À l'envi de, en rivalisant avec.
Toutefois mon coeur à l'envi de Chimène adore ce vainqueur, CORNEILLE. Le Cid, V, 4.
Et ses yeux qui brillaient sous son front assuré Éclataient à l'envi de son armet doré, TRISTAN, M. de Chrispe, I, 3.
XIIe s.
À Marsile en alai ad enviz ou de gré, Ronc. p. 199.
Ignaures si très biel s'acointe à chascune, quant il i vient, Que de l'autre ne li souvient, Ne nul semblant k'il l'ait envie, Lai d'Ignaurès.
XIIIe s.
Mais mout envis leur donne [le congé] l'emperere et otroie, AUDEFROI LE BAST. Romanc. p. 26.
Une grant pece [il] fu od lui, Moult à envis s'en departi, Lai del desiré.
Calendres i ot amassées En ung autre lieu, qui lassées De chanter furent à envis, la Rose, 657.
Car tor [une tour] de toutes pars assise [assiégée], Envis eschape d'estre prise, ib. 8638.
XIVe s.
Ce doit il faire enviz et à poine, ORESME, Eth. 123.
Il lui dit : rendez-vous, ou vous serez occis ! Lors se rendi Thomas volentiers ou envis, Guesclin. 18483.
XVe s.
Trop envis s'y consentit le roy de France, mais toutefois l'accorda il, FROISS. I, I, 54.
XVIe s.
Et si je suis entre les hommes vifs, C'est malgré moy, certes, et bien envis, ST-GELAIS, 90.
Qui estoit la seule cause que Sa Majesté moult envie descendoit à ce party : mais que force luy estoit de ce faire, M. DU BELLAY, 266.
Ceux qui courent à l'envy doibvent.... MONT. I, 29.
La saveur se treuve excellente, à l'envi des nostres, en divers fruicts de de ces contrées là, MONT. I, 234.
Il y a des pertes triumphantes à l'envy des victoires, MONT. I, 243.
Il s'obstina à se mocquer et à rire, à l'envy des maulx qu'on luy faisoit, MONT. I, 307.
J'engageois mes hardes.... avecques bien moins de contraincte, et moins envy que lors je ne faisois bresche à cette bourse, MONT. I, 316.
Il fault retarder l'inclination vers le mal, suyvre envy cette pente, MONT. IV, 134.
Les philosophes mesmes se desfont plus tard et plus envy de cette humeur [l'amour de la gloire] que de nulle autre, MONT. I, 320.
Quand ilz font à l'envy les uns les autres à qui chantera le mieulx, AMYOT, Péric. 1.
Or je t'aimeray donc, bien qu'envis de mon coeur, Si c'est quelque amitié que d'aimer par contrainte, RONS. 179.
Bourguig. anvi, involontairement ; wallon, evis', malgré soi ; namur. evis (s muette) ; provenç. a envis, malgré soi ; du latin invitus, qui paraît composé de in, privatif, et vitus, formation contracte de vicitus, rattaché au sanscrit vaç, vouloir. L'historique montre la série des sens : à l'envi, malgré la volonté de, puis en rivalité de, ce qui est une sorte de lutte contre la volonté de quelqu'un. La dérivation par invicem est impossible, tant à cause de l'accent qui est sur in, qu'à cause du sens primitif d'envi.
Le Littré est ce qu'il y a de mieux pour l'étymologie, Nablagerb. Vous avez là votre réponse ...
locution adverbiale
1°
À qui mieux mieux, en rivalité.
"vos analyses tournent à l'envi"=fonctionnent bien l'une par rapport à l'autre.
Ils servent à l'envi la passion d'un homme, CORNEILLE. Cinna, III, 1.
Un noyau vint frapper Harpagème au visage, Il leur dit de n'y plus retourner davantage ; Eux sans daigner l'ouïr, et jetant à l'envi, Cet agaçant noyau de plusieurs fut suivi, LA FONTAINE. Le Florentin, sc. 8.
Esther a triomphé des filles des Persans ; La nature et le ciel à l'envi l'ont ornée, RACINE. Esther III, 9.
Tout vous livre à l'envi le rebelle Hippolyte, RACINE. Phèdre, II, 2.
Ils se haïssent, mais ils aiment l'État ; ce sont des amants jaloux qui servent à l'envi la même maîtresse, VOLTAIRE. Princesse de Babylone, 8.
De là sur l'Hélicon deux partis opposés Règnent, et l'un par l'autre à l'envi déprisés.... GILBERT, Le 18e s.
Il se dit aussi des choses qui semblent rivaliser.
Et qu'ensuite à l'envi mille autres hyménées.... CORNEILLE. Sert. I, 2.
Et tandis qu'à l'envi leur amour se déploie.... RACINE. Iphig. II, 1.
Il se dit même d'une seule personne qui rivalise comme avec elle-même.
La flotte qu'à l'envi favorisait Neptune, CORNEILLE. Pomp. III, 1.
2°
Locution prépositive. À l'envi de, en rivalisant avec.
Toutefois mon coeur à l'envi de Chimène adore ce vainqueur, CORNEILLE. Le Cid, V, 4.
Et ses yeux qui brillaient sous son front assuré Éclataient à l'envi de son armet doré, TRISTAN, M. de Chrispe, I, 3.
XIIe s.
À Marsile en alai ad enviz ou de gré, Ronc. p. 199.
Ignaures si très biel s'acointe à chascune, quant il i vient, Que de l'autre ne li souvient, Ne nul semblant k'il l'ait envie, Lai d'Ignaurès.
XIIIe s.
Mais mout envis leur donne [le congé] l'emperere et otroie, AUDEFROI LE BAST. Romanc. p. 26.
Une grant pece [il] fu od lui, Moult à envis s'en departi, Lai del desiré.
Calendres i ot amassées En ung autre lieu, qui lassées De chanter furent à envis, la Rose, 657.
Car tor [une tour] de toutes pars assise [assiégée], Envis eschape d'estre prise, ib. 8638.
XIVe s.
Ce doit il faire enviz et à poine, ORESME, Eth. 123.
Il lui dit : rendez-vous, ou vous serez occis ! Lors se rendi Thomas volentiers ou envis, Guesclin. 18483.
XVe s.
Trop envis s'y consentit le roy de France, mais toutefois l'accorda il, FROISS. I, I, 54.
XVIe s.
Et si je suis entre les hommes vifs, C'est malgré moy, certes, et bien envis, ST-GELAIS, 90.
Qui estoit la seule cause que Sa Majesté moult envie descendoit à ce party : mais que force luy estoit de ce faire, M. DU BELLAY, 266.
Ceux qui courent à l'envy doibvent.... MONT. I, 29.
La saveur se treuve excellente, à l'envi des nostres, en divers fruicts de de ces contrées là, MONT. I, 234.
Il y a des pertes triumphantes à l'envy des victoires, MONT. I, 243.
Il s'obstina à se mocquer et à rire, à l'envy des maulx qu'on luy faisoit, MONT. I, 307.
J'engageois mes hardes.... avecques bien moins de contraincte, et moins envy que lors je ne faisois bresche à cette bourse, MONT. I, 316.
Il fault retarder l'inclination vers le mal, suyvre envy cette pente, MONT. IV, 134.
Les philosophes mesmes se desfont plus tard et plus envy de cette humeur [l'amour de la gloire] que de nulle autre, MONT. I, 320.
Quand ilz font à l'envy les uns les autres à qui chantera le mieulx, AMYOT, Péric. 1.
Or je t'aimeray donc, bien qu'envis de mon coeur, Si c'est quelque amitié que d'aimer par contrainte, RONS. 179.
Bourguig. anvi, involontairement ; wallon, evis', malgré soi ; namur. evis (s muette) ; provenç. a envis, malgré soi ; du latin invitus, qui paraît composé de in, privatif, et vitus, formation contracte de vicitus, rattaché au sanscrit vaç, vouloir. L'historique montre la série des sens : à l'envi, malgré la volonté de, puis en rivalité de, ce qui est une sorte de lutte contre la volonté de quelqu'un. La dérivation par invicem est impossible, tant à cause de l'accent qui est sur in, qu'à cause du sens primitif d'envi.
Le Littré est ce qu'il y a de mieux pour l'étymologie, Nablagerb. Vous avez là votre réponse ...
Nicole- Membre Vénérable de l'Opale
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Date d'inscription : 06/04/2008
Re: De quelle oeuvre ce fragment est-il extrait?
Retrouverez vous l'oeuvre et son auteur avec ce fragment? (oeuvre célèbre et pour cause ...)
Nicole- Membre Vénérable de l'Opale
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Date d'inscription : 06/04/2008
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