La horde 2
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La horde 2
Beaucoup se demandaient pourquoi Petit Léon avait nommé C.Vinaigre GFMTTDF. Ses détracteurs affirmaient qu’à force de coller l’oreille au sol, il n’entendait plus ses semblables et avait du mal à les comprendre. Il est vrai que, dès sa prise de fonction, il avait accumulé les gaffes, les provocations et les erreurs. Ses ennemis les plus acharnés faisaient courir le bruit qu’il s’était gravement brûlé pendant son enfance et qu’il était bien mal placé pour gérer le feu à un moment si important de notre histoire.
Des évènements décisifs se produisirent à cette époque, et il convient de mieux situer et de décrire notre société d’alors et son fonctionnement.
Une quinzaine de hordes avaient commencé à fusionner quelques cycles auparavant pour former une communauté plus forte, mieux organisée, capable de résister aux hordes environnantes et à celles plus lointaines. Comme on avait du mal à obtenir une union véritable, il avait été décidé d’adopter avant toute chose une monnaie unique qui entrerait très prochainement sur le marché.
( Ah!, le marché! La loi du marché!L’offre et la demande ! T’en veux ou t’en veux pas? Nous étions déjà bien loin des premiers trocs)
Cette monnaie, c’était la carie, une dent percée d’un trou en son centre, ce qui permettrait d’enfiler la monnaie sur des brins végétaux, de la stocker ou de la transporter. L’idée s’avéra d’autant plus ingénieuse que les poches n’avaient pas encore été inventées. Bien plus tard, les africains nous imitèrent avec des coquillages.
Cependant, les plus anciens d’entre nous s’inquiétaient: ils avaient déjà eu du mal à passer du troc à notre propre monnaie. Comment s’adapteraient-ils à la carie?
Mais derrière des intérêts apparemment communs concentrés dans la carie subsistaient des divergences importantes au sein de notre horde.
Le clan des béraux, emmené par A.Lamadelon était partisan farouche de l’individualisme total. La vie devait ressembler à une compétition permanente. Le confort très relatif, l’absence de famine
depuis quelque temps leur faisait oublier les valeurs fondatrices du groupe: la cohésion, la solidarité.
Les communautistes qui ,à l’opposé, rappelaient ces valeurs de façon systématique, étaient moqués.
L’application de leurs idées dans d’autres hordes avaient mené au fiasco; les idées étaient -elles
mauvaises ou la façon dont elles avaient été appliquées? Robue, leur chef n’enthousiasmait pas les foules.
Un nouveau clan prenait de l’ampleur, celui des verduriens. Ils ne cessaient de proclamer que tout cela finirait mal. Leurs chefs, Avoinée et Bendix, avaient réussi à se rapprocher du pouvoir et faisaient partie désormais des dominants.
Les autres clans étaient soit trop établis et connus, soit trop insignifiants pour que j’en parle ici.
Un mot peut-être du Lobe Frontal, emmené depuis sa fondation par Papapène, réputé pour son bagout, sa faconde. Il s’écoutait tellement parler qu’il en arrivait à dire n’importe quoi. Il avait pourtant des supporters, les papapéniens, car il prônait le retour aux valeurs fondatrices du groupe de façon si simpliste et caricaturale que sa démarche séduisait les esprits qui ne souhaitaient pas réfléchir par eux-mêmes et s’en remettaient à ceux qui faisaient le plus de bruit.
Cependant, Papapène était contesté depuis peu dans son propre clan , ce qui le rendait fou de rage.
Migraine, un petit bonhomme maigrichon, lorgnait la place du vieux.
Le succès relatif du Lobe Frontal s’expliquait aussi par le fait que, malheureusement, la cohésion de la horde était encore fondée sur le mépris des plus faibles, que l’on tolérait uniquement à la marge du territoire, et sur l’exploitation et la chasse des étrangers. Pensez qu’à cette époque certains n’avaient pas de grotte fixe. J’espère que si l’on me lit, plus tard, ces pratiques auront disparu.
Mais en ces temps reculés, aucun chef n’avait eu de politique claire à l’égard des étrangers. Il était intéressant d’en avoir chez nous pour les exploiter, mais on en avait peur. Le Lobe Frontal
affirmait haut et fort qu’il fallait tous les renvoyer dans leurs territoires d’origine. Ce discours séduisait bien évidemment les dominés de la horde.
Bien des cycles avant de devenir philosophe, Raquot lui-même, avait été tenté par cette solution
expéditive.Il faut dire que Migraine avait été son conseiller! C’est le combat des chefs contre Bladedur et la consommation de produits exotiques qui avaient fait évoluer Raquot vers plus de sagesse.
Des évènements décisifs se produisirent à cette époque, et il convient de mieux situer et de décrire notre société d’alors et son fonctionnement.
Une quinzaine de hordes avaient commencé à fusionner quelques cycles auparavant pour former une communauté plus forte, mieux organisée, capable de résister aux hordes environnantes et à celles plus lointaines. Comme on avait du mal à obtenir une union véritable, il avait été décidé d’adopter avant toute chose une monnaie unique qui entrerait très prochainement sur le marché.
( Ah!, le marché! La loi du marché!L’offre et la demande ! T’en veux ou t’en veux pas? Nous étions déjà bien loin des premiers trocs)
Cette monnaie, c’était la carie, une dent percée d’un trou en son centre, ce qui permettrait d’enfiler la monnaie sur des brins végétaux, de la stocker ou de la transporter. L’idée s’avéra d’autant plus ingénieuse que les poches n’avaient pas encore été inventées. Bien plus tard, les africains nous imitèrent avec des coquillages.
Cependant, les plus anciens d’entre nous s’inquiétaient: ils avaient déjà eu du mal à passer du troc à notre propre monnaie. Comment s’adapteraient-ils à la carie?
Mais derrière des intérêts apparemment communs concentrés dans la carie subsistaient des divergences importantes au sein de notre horde.
Le clan des béraux, emmené par A.Lamadelon était partisan farouche de l’individualisme total. La vie devait ressembler à une compétition permanente. Le confort très relatif, l’absence de famine
depuis quelque temps leur faisait oublier les valeurs fondatrices du groupe: la cohésion, la solidarité.
Les communautistes qui ,à l’opposé, rappelaient ces valeurs de façon systématique, étaient moqués.
L’application de leurs idées dans d’autres hordes avaient mené au fiasco; les idées étaient -elles
mauvaises ou la façon dont elles avaient été appliquées? Robue, leur chef n’enthousiasmait pas les foules.
Un nouveau clan prenait de l’ampleur, celui des verduriens. Ils ne cessaient de proclamer que tout cela finirait mal. Leurs chefs, Avoinée et Bendix, avaient réussi à se rapprocher du pouvoir et faisaient partie désormais des dominants.
Les autres clans étaient soit trop établis et connus, soit trop insignifiants pour que j’en parle ici.
Un mot peut-être du Lobe Frontal, emmené depuis sa fondation par Papapène, réputé pour son bagout, sa faconde. Il s’écoutait tellement parler qu’il en arrivait à dire n’importe quoi. Il avait pourtant des supporters, les papapéniens, car il prônait le retour aux valeurs fondatrices du groupe de façon si simpliste et caricaturale que sa démarche séduisait les esprits qui ne souhaitaient pas réfléchir par eux-mêmes et s’en remettaient à ceux qui faisaient le plus de bruit.
Cependant, Papapène était contesté depuis peu dans son propre clan , ce qui le rendait fou de rage.
Migraine, un petit bonhomme maigrichon, lorgnait la place du vieux.
Le succès relatif du Lobe Frontal s’expliquait aussi par le fait que, malheureusement, la cohésion de la horde était encore fondée sur le mépris des plus faibles, que l’on tolérait uniquement à la marge du territoire, et sur l’exploitation et la chasse des étrangers. Pensez qu’à cette époque certains n’avaient pas de grotte fixe. J’espère que si l’on me lit, plus tard, ces pratiques auront disparu.
Mais en ces temps reculés, aucun chef n’avait eu de politique claire à l’égard des étrangers. Il était intéressant d’en avoir chez nous pour les exploiter, mais on en avait peur. Le Lobe Frontal
affirmait haut et fort qu’il fallait tous les renvoyer dans leurs territoires d’origine. Ce discours séduisait bien évidemment les dominés de la horde.
Bien des cycles avant de devenir philosophe, Raquot lui-même, avait été tenté par cette solution
expéditive.Il faut dire que Migraine avait été son conseiller! C’est le combat des chefs contre Bladedur et la consommation de produits exotiques qui avaient fait évoluer Raquot vers plus de sagesse.
Paul- Membre Actif de l'Opale
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Date d'inscription : 27/04/2008
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