Plus belle la Horde 8
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Plus belle la Horde 8
C’est que , depuis la catastrophe oulala beladentesque, d’autres catastrophes avaient suivi, inspirées par des émules, un peu partout dans le monde connu, instaurant un climat de crainte réciproque. Chacun défendait son Dieu, matériel, spirituel, politique. Mais que pensait Dieu de toute cette effervescence?
Je reviens un moment aux problèmes hordo-hordais, même s’ils semblent un peu secondaires et folkloriques par rapport à l’éventualité d’une guerre. Les verduriens s’entre déchiraient que c’en était gaguesque. Avoinée et Cielmaman, bien qu’écartés de la direction du mouvement avaient si bien manoeuvré que Lipièce de Rechange, leur rival, s’en était trouvé privé lui aussi. Les verduriens se retrouvaient sans tête: ce n’était pas nouveau.
Robue avait bu le bouillon , chez les communautistes.Le Bahut lui succédait. Celà changerait-il quelque chose au destin des communautistes que certains classaient déjà parmi les espèces en voie de disparition?
Au fond, même si les verduriens, les communautistes,les sociengroupistes (du parti de Petit Léon)prêtaient souvent à rire, leur déconfiture m’inquiétait: toute alternative au béralisme pur et dur disparaissait. La loi du marché s’imposait. La carie triomphait, et c’est à son aune qu’on mesurait le bonheur.
Les activités s’étaient spécialisées au point que des papatroncs avaient créé des entreprises où ils employaient des salariés qui accomplissaient toujours la même tache. La seule contre partie de leur travail était le nombre de caries qu’ils gagnaient. Par la suite, les papatroncs avaient eu l’idée d’installer leurs entreprises dans des hordes périphériques,moins riches que la nôtre, ce qui leur permettaient d’y payer moins cher leurs salariés.Ils appelaient çà “délocaliser”, “faire jouer la concurrence”. Le chômage s’était développé chez nous, créant toutes sortes de problèmes, dont l’insécurité, thème que Raquot avait si bien su utiliser pour se faire réélire, et que Sarko continuait d’amplifier.
Le béralisme, la loi du marché créaient des réflexes de crainte. Dans ce contexte, les gens évitaient de réfléchir. L’individualisme régnait, ainsi que l’esprit de compétition. C’était l’époque du prêt-à-penser prémâché .
Des spécialistes du loisir, du divertissement amusaient le peuple, des spécialistes de la cuisine le nourrissaient, des spécialistes de la météo lui indiquaient le temps qu’il ferait des jours, des semaines plus tard, des spécialistes de la politique et de l’économie le dirigeaient. Les spécialistes formaient d’autres spécialistes. On spécialisait les enfants de plus en plus jeunes.Il fallait être spécialiste. De quoi? Ce n’était pas important. Spécialiste avant tout.
On discutait ces jours-ci d’une loi que Sarko l’omniprésent voulait faire adopter. Il s’agissait de renforcer la sécurité et de sanctionner, entre autres les jeunes gens qui stationnaient dans l’entrée des habitations collectives, gênant le passage des habitants, faisant du bruit, dégradant les parois par des graffiti. Je ferai remarquer qu’à cette époque nous nous extasiions devant les premiers graffiti de la horde découverts sur les parois de grottes très anciennes et que nous nous pressions pour les admirer. Je dirai aussi que ceux qui stationnaient ainsi dans les entrées auraient certainement préféré posséder des habitations individuelles suffisamment grandes et équipées pour y être heureux, s’y inviter. Celà me rappelait ce que j’avais vu lors d’un voyage chez certaines hordes périphériques plus pauvres. Les gens les plus démunis vivaient dans des calebassevilles, dans des habitations très sommaires. Au lieu de les aider à acquérir des habitations décentes, on ceinturait les calebassevilles d’un haut mur afin de ne pas agresser le regard des citoyens nantis.
Chez nous le chômage n’arrangeait pas les choses et de plus en plus d’individus se trouvaient désoeuvrés. Les papatroncs exigeaient paradoxalement que la durée de travail soit allongée pour pouvoir mériter une retraite décente. C’était sacrifier toute une partie de la horde qui n’aurait ainsi jamais accès à un véritable travail.Quand j’étais jeune ceux qui dirigeaient la horde et l’économie ne cessaient de proclamer que nous allions vers des temps meilleurs: on travaillerait moins, moins longtemps, il y aurait plus de loisirs, plus de partage. Bla bla pour se faire élire, vision limitée, mensonges ?
Mais l’Economie avant tout! Béralisme à tout va! Big Raf s’était rendu récemment à une réunion des papatroncs afin de rassurer ces hommes inquiets. Pendant des lustres les prédécesseurs de Raquot, et Raquot lui-même avaient tout fait pour aider les papatroncs à développer leurs entreprises, en échange d’éventuelles créations d’emploi. Avec le développement du béralisme, les papatroncs avaient osé reconnaître que d’abord les intéressait le profit et que les emplois lui étaient subordonnés, ainsi qu’au marché.
Je reviens un moment aux problèmes hordo-hordais, même s’ils semblent un peu secondaires et folkloriques par rapport à l’éventualité d’une guerre. Les verduriens s’entre déchiraient que c’en était gaguesque. Avoinée et Cielmaman, bien qu’écartés de la direction du mouvement avaient si bien manoeuvré que Lipièce de Rechange, leur rival, s’en était trouvé privé lui aussi. Les verduriens se retrouvaient sans tête: ce n’était pas nouveau.
Robue avait bu le bouillon , chez les communautistes.Le Bahut lui succédait. Celà changerait-il quelque chose au destin des communautistes que certains classaient déjà parmi les espèces en voie de disparition?
Au fond, même si les verduriens, les communautistes,les sociengroupistes (du parti de Petit Léon)prêtaient souvent à rire, leur déconfiture m’inquiétait: toute alternative au béralisme pur et dur disparaissait. La loi du marché s’imposait. La carie triomphait, et c’est à son aune qu’on mesurait le bonheur.
Les activités s’étaient spécialisées au point que des papatroncs avaient créé des entreprises où ils employaient des salariés qui accomplissaient toujours la même tache. La seule contre partie de leur travail était le nombre de caries qu’ils gagnaient. Par la suite, les papatroncs avaient eu l’idée d’installer leurs entreprises dans des hordes périphériques,moins riches que la nôtre, ce qui leur permettaient d’y payer moins cher leurs salariés.Ils appelaient çà “délocaliser”, “faire jouer la concurrence”. Le chômage s’était développé chez nous, créant toutes sortes de problèmes, dont l’insécurité, thème que Raquot avait si bien su utiliser pour se faire réélire, et que Sarko continuait d’amplifier.
Le béralisme, la loi du marché créaient des réflexes de crainte. Dans ce contexte, les gens évitaient de réfléchir. L’individualisme régnait, ainsi que l’esprit de compétition. C’était l’époque du prêt-à-penser prémâché .
Des spécialistes du loisir, du divertissement amusaient le peuple, des spécialistes de la cuisine le nourrissaient, des spécialistes de la météo lui indiquaient le temps qu’il ferait des jours, des semaines plus tard, des spécialistes de la politique et de l’économie le dirigeaient. Les spécialistes formaient d’autres spécialistes. On spécialisait les enfants de plus en plus jeunes.Il fallait être spécialiste. De quoi? Ce n’était pas important. Spécialiste avant tout.
On discutait ces jours-ci d’une loi que Sarko l’omniprésent voulait faire adopter. Il s’agissait de renforcer la sécurité et de sanctionner, entre autres les jeunes gens qui stationnaient dans l’entrée des habitations collectives, gênant le passage des habitants, faisant du bruit, dégradant les parois par des graffiti. Je ferai remarquer qu’à cette époque nous nous extasiions devant les premiers graffiti de la horde découverts sur les parois de grottes très anciennes et que nous nous pressions pour les admirer. Je dirai aussi que ceux qui stationnaient ainsi dans les entrées auraient certainement préféré posséder des habitations individuelles suffisamment grandes et équipées pour y être heureux, s’y inviter. Celà me rappelait ce que j’avais vu lors d’un voyage chez certaines hordes périphériques plus pauvres. Les gens les plus démunis vivaient dans des calebassevilles, dans des habitations très sommaires. Au lieu de les aider à acquérir des habitations décentes, on ceinturait les calebassevilles d’un haut mur afin de ne pas agresser le regard des citoyens nantis.
Chez nous le chômage n’arrangeait pas les choses et de plus en plus d’individus se trouvaient désoeuvrés. Les papatroncs exigeaient paradoxalement que la durée de travail soit allongée pour pouvoir mériter une retraite décente. C’était sacrifier toute une partie de la horde qui n’aurait ainsi jamais accès à un véritable travail.Quand j’étais jeune ceux qui dirigeaient la horde et l’économie ne cessaient de proclamer que nous allions vers des temps meilleurs: on travaillerait moins, moins longtemps, il y aurait plus de loisirs, plus de partage. Bla bla pour se faire élire, vision limitée, mensonges ?
Mais l’Economie avant tout! Béralisme à tout va! Big Raf s’était rendu récemment à une réunion des papatroncs afin de rassurer ces hommes inquiets. Pendant des lustres les prédécesseurs de Raquot, et Raquot lui-même avaient tout fait pour aider les papatroncs à développer leurs entreprises, en échange d’éventuelles créations d’emploi. Avec le développement du béralisme, les papatroncs avaient osé reconnaître que d’abord les intéressait le profit et que les emplois lui étaient subordonnés, ainsi qu’au marché.
Paul- Membre Actif de l'Opale
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Date d'inscription : 27/04/2008
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