Dico de Paul
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dico de Paul
Moi (capilliculture et miroiterie).
Comment peut-on dire moi ?
Quel moi énonciateur peut contenir, envelopper le moi que j’évoque, dont je parle ?
Autrefois, dans les salons de coiffure, les miroirs étaient placés de telle façon que, lorsque vous regardiez en face de vous afin de vérifier si votre nuque était nette, vous aperceviez une image enchâssée dans une autre, dans une autre, dans une autre....à l’infini.
Mais pour vous voir, il fallait que vous soyez extérieur au miroir.
Or quel moi extérieur peut parler du moi que je suis ?
Et si un moi parle de moi, est-il moi ?
Il apparaît possible de tourner la difficulté en assénant le fameux “Connais-toi toi-même”.
Mais toi ,est-ce encore moi ?
Comment peut-on dire moi ?
Quel moi énonciateur peut contenir, envelopper le moi que j’évoque, dont je parle ?
Autrefois, dans les salons de coiffure, les miroirs étaient placés de telle façon que, lorsque vous regardiez en face de vous afin de vérifier si votre nuque était nette, vous aperceviez une image enchâssée dans une autre, dans une autre, dans une autre....à l’infini.
Mais pour vous voir, il fallait que vous soyez extérieur au miroir.
Or quel moi extérieur peut parler du moi que je suis ?
Et si un moi parle de moi, est-il moi ?
Il apparaît possible de tourner la difficulté en assénant le fameux “Connais-toi toi-même”.
Mais toi ,est-ce encore moi ?
Paul- Membre Actif de l'Opale
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Re: Dico de Paul
Miroir, miroir...
"Recule encore derrière toi-même et ris:
Le NON est prononcé sur ton rire,
Le RIRE est prononcé sur ton NON,
Renie ton Nom, ris de ton NON.
Je pourrais te répéter cela tout le jour pendant des années, il est très probable que, même et surtout si tu dis me comprendre, tu ne feras pas l'expérience. Profite donc tout de suite de l'occasion, à l'instant même où tu me lis- mais oui, c'est à toi qui me lis à cet instant précis que je m'adresse, à toi tout particulièrement, demande-toi sérieusement:
""Que suis-je?", tu apprendras à rire ou à pleurer de tout ce que tu croyais être toi-même (ton aspect physique, ta coenesthésie, ton humeur, ton caractère, ton métier, ta position sociale, tes penchants, tes affections, tes opinions, tes vertus, ton talent, ton génie...). L'ironie, je veux dire le refus, est l'arme qui brise toutes ces coques. Fais alterner le doute méthodique: ainsi tu éviteras peut-être la momification intellectuelle.
Si mon désespoir pouvait te toucher, je persisterais encore, jouant sur ce sentiment, dans un effort désabusé pour t'engager à quelques secondes de réflexion véritable.
Et de là contemple:
Une mer bouillonnante devant toi;
le mot OUI brille innombrable, reflété par chaque bulle.
Mâle le NON, il regarde la femelle.
Le même acte négateur qui fait le sujet conscient fait l'objet perçu. S'éveiller, c'est se mettre à penser quelque chose extérieur à soi-même; celui qui s'identifie à son corps, ou à quoi que ce soit tombe dans le sommeil.
La négation est un acte simple, immédiat et procréateur, autant vaut dire mâle. Ce qui est nié, pris en général et à priori , peut être considéré comme le principe commun de toutes les productions de l'acte négateur, comme la matrice de toutes les apparences, donc comme femelle.
L'acte de nier, privé, par définition, de toute détermination positive, est identique à soi dans son mouvement perpétuel; l'objet nié surgit sans cesse, multiple et divers, comme ce qui n'est pas moi, ce qui n'est pas fait de ma réalité substantielle, comme, selon la Kabbale, un vide, une bulle dans la substance absolue." ....etc.
Clavicules d'un Grand Jeu poétique. René Daumal. L'évidence absurde.
"Recule encore derrière toi-même et ris:
Le NON est prononcé sur ton rire,
Le RIRE est prononcé sur ton NON,
Renie ton Nom, ris de ton NON.
Je pourrais te répéter cela tout le jour pendant des années, il est très probable que, même et surtout si tu dis me comprendre, tu ne feras pas l'expérience. Profite donc tout de suite de l'occasion, à l'instant même où tu me lis- mais oui, c'est à toi qui me lis à cet instant précis que je m'adresse, à toi tout particulièrement, demande-toi sérieusement:
""Que suis-je?", tu apprendras à rire ou à pleurer de tout ce que tu croyais être toi-même (ton aspect physique, ta coenesthésie, ton humeur, ton caractère, ton métier, ta position sociale, tes penchants, tes affections, tes opinions, tes vertus, ton talent, ton génie...). L'ironie, je veux dire le refus, est l'arme qui brise toutes ces coques. Fais alterner le doute méthodique: ainsi tu éviteras peut-être la momification intellectuelle.
Si mon désespoir pouvait te toucher, je persisterais encore, jouant sur ce sentiment, dans un effort désabusé pour t'engager à quelques secondes de réflexion véritable.
Et de là contemple:
Une mer bouillonnante devant toi;
le mot OUI brille innombrable, reflété par chaque bulle.
Mâle le NON, il regarde la femelle.
Le même acte négateur qui fait le sujet conscient fait l'objet perçu. S'éveiller, c'est se mettre à penser quelque chose extérieur à soi-même; celui qui s'identifie à son corps, ou à quoi que ce soit tombe dans le sommeil.
La négation est un acte simple, immédiat et procréateur, autant vaut dire mâle. Ce qui est nié, pris en général et à priori , peut être considéré comme le principe commun de toutes les productions de l'acte négateur, comme la matrice de toutes les apparences, donc comme femelle.
L'acte de nier, privé, par définition, de toute détermination positive, est identique à soi dans son mouvement perpétuel; l'objet nié surgit sans cesse, multiple et divers, comme ce qui n'est pas moi, ce qui n'est pas fait de ma réalité substantielle, comme, selon la Kabbale, un vide, une bulle dans la substance absolue." ....etc.
Clavicules d'un Grand Jeu poétique. René Daumal. L'évidence absurde.
Nicole- Membre Vénérable de l'Opale
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Date d'inscription : 06/04/2008
Re: Dico de Paul
Waou!
Privilégier le doute par rapport à la négation, saupoudrer d'ironie: bonne recette.
J'aurais l'impertinence de citer mon dictionnaire:
Doute:
L’une des qualités fondamentales qui distinguent l’homme intelligent de l’abruti.
La tradition philosophique a toujours élevé le doute au rang de moteur de la réflexion.
Le cinéma lui aussi lui a rendu hommage. Michel Audiard fait dire à l’un de ses personnages:” Les cons ,çà ose tout. C’est même à çà qu’on les reconnaît”.
On sait mal cependant que le doute est le fondement même des sociétés traditionnelles africaines.
Il n’est que de citer un exemple connu de tous: le doute massaï.
Privilégier le doute par rapport à la négation, saupoudrer d'ironie: bonne recette.
J'aurais l'impertinence de citer mon dictionnaire:
Doute:
L’une des qualités fondamentales qui distinguent l’homme intelligent de l’abruti.
La tradition philosophique a toujours élevé le doute au rang de moteur de la réflexion.
Le cinéma lui aussi lui a rendu hommage. Michel Audiard fait dire à l’un de ses personnages:” Les cons ,çà ose tout. C’est même à çà qu’on les reconnaît”.
On sait mal cependant que le doute est le fondement même des sociétés traditionnelles africaines.
Il n’est que de citer un exemple connu de tous: le doute massaï.
Paul- Membre Actif de l'Opale
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Date d'inscription : 27/04/2008
dis coco, dico
Naissance
A-t-on conscience du néant ? Existe-t-il ? La nature ayant horreur du vide, celui-ci, par définition, n’existe pas. Mais où est-on quand on n’existe pas encore ? Dans le pays des rêves ? Sans doute. Et c’est pourquoi je me demande, quand je rêve, si j’existe plus ou moins qu’avant ma naissance. Je pourrais peut-être affirmer que plus je rêve, plus j’existe. Dans ce cas, moins je rêve, plus j’inexiste. Mais est-ce que j’existe davantage si quelqu’un rêve de moi ?
Je ne me souviens pas de mon premier rêve puisque c’est lui qui m’a fait naître, mais lorsque je rêve tout éveillé, j’essaye de le retrouver. Et parfois il m’arrive de rêver que je suis éveillé.
Afin de m’assurer que je suis bien né, je compte fabriquer une machine à rêver, à enregistrer les rêves et à les restituer lorsqu’on est éveillé ; l’équivalent d’une machine à se pincer. Une machine à sentir pourrait aussi m’assurer que je suis nez et que je peux donc me trouver né à nez avec moi-même afin de me tirer les rêves du né.
Néanmoins cette démonstration n’est pas scientifique et je dois me contenter d’une approche à vue de né de ma propre naissance.
A-t-on conscience du néant ? Existe-t-il ? La nature ayant horreur du vide, celui-ci, par définition, n’existe pas. Mais où est-on quand on n’existe pas encore ? Dans le pays des rêves ? Sans doute. Et c’est pourquoi je me demande, quand je rêve, si j’existe plus ou moins qu’avant ma naissance. Je pourrais peut-être affirmer que plus je rêve, plus j’existe. Dans ce cas, moins je rêve, plus j’inexiste. Mais est-ce que j’existe davantage si quelqu’un rêve de moi ?
Je ne me souviens pas de mon premier rêve puisque c’est lui qui m’a fait naître, mais lorsque je rêve tout éveillé, j’essaye de le retrouver. Et parfois il m’arrive de rêver que je suis éveillé.
Afin de m’assurer que je suis bien né, je compte fabriquer une machine à rêver, à enregistrer les rêves et à les restituer lorsqu’on est éveillé ; l’équivalent d’une machine à se pincer. Une machine à sentir pourrait aussi m’assurer que je suis nez et que je peux donc me trouver né à nez avec moi-même afin de me tirer les rêves du né.
Néanmoins cette démonstration n’est pas scientifique et je dois me contenter d’une approche à vue de né de ma propre naissance.
Paul- Membre Actif de l'Opale
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Date d'inscription : 27/04/2008
dix pots de colle
Monsieur Blech (voir aussi "Blech").
Monsieur Blech habite Marrakech. Monsieur Blech ressemble à tout le monde. D'abord rien en lui n'attire le regard. Cependant quelque chose, inconsciemment, accroche l'attention. Il faut une longue pratique et une meilleure connaissance de Monsieur Blech pour comprendre quoi.
C'est vrai, rien en Monsieur Blech ne retient le regard.
Et pourtant! La démarche un peu trop calme, tout à la fois souple et automatique; un peu trop raide le port de tête. Le regard sérieux, lourd mais brillant, ne se déplace qu'accompagné d'un lent mouvement de la tête. Il se pose enfin pour ne s'arracher en douceur qu'au prix d'un terrible effort intérieur. A chaque fois, Monsieur Blech , éléphantesquement , soulève un monde, le sien, qu'il fait cadrer pesamment avec ce qu'il perçoit de l'autre. Imaginez le jeu hésitant, puissant et dosé, résultat d'une alchimie secrète, des poids, contrepoids, poulies et câbles de transmission internes qui sécrète des mouvements d'une audace incroyable.
L'enjeu est énorme: il s'agit de se maintenir constamment sur la frêle arête qui sépare l'aléatoire de la certitude. Monsieur Blech vit chaque seconde un combat essentiel. La moindre erreur balistique, le plus petit écart dans la mise au point, dans la visée, peut entraîner la destruction d'un monde, voire des deux (par explosion pour l'un, par implosion pour l'autre).
La même philosophie régit toute la vie de Monsieur Blech, qui ne saurait prendre une décision sans avoir longuement, très minutieusement pesé au préalable le pour et le contre.
Sage précaution et saine leçon pour nous, pauvres inconscients à qui il est indifférent de pisser incontinent ou tout à l'heure.
Monsieur Blech ,lui, suppute, analyse, pèse et soupèse afin que chaque parole ou chaque acte vienne s’enchâsser dans une nécessaire continuité.
Monsieur Blech est un orfèvre. Il se consacre à un seul chef-d’œuvre : sa vie.
Combien d’entre nous, fous que nous sommes, passent à côté de Monsieur Blech sans même soupçonner la beauté du drame qui l’habite ?
Un usage régulier de la fumette élargit les horizons intérieurs de Monsieur Blech.
Cérémonie du joint ! Dosages savants de divers produits qui procurent, suivant l’heure, le lieu, l’état d’âme, tout juste l’effet désiré.
Riche de ce cosmos intime, Monsieur Blech, quant au reste, se contente de peu : il est économe. Avare, même, aux yeux des étrangers. Avare en mots, en argent et en gestes.
Mais pourquoi se dépenser quand un battement de cils est un océan,un hochement de tête un pic vertigineux, un pet l’explosion philosophique d’un monde ?
Le confort est juste suffisant, les dépenses dosées. Les projets souvent avortent. Monsieur Blech est géographe dans l’âme. Rien n’excite davantage la lueur de son regard qu’une carte : voyager chez soi, souffrir en pantoufles, avancer et partir en fumée !
Quel besoin du faible ersatz de la réalité ?
Monsieur Blech habite Marrakech. Monsieur Blech ressemble à tout le monde. D'abord rien en lui n'attire le regard. Cependant quelque chose, inconsciemment, accroche l'attention. Il faut une longue pratique et une meilleure connaissance de Monsieur Blech pour comprendre quoi.
C'est vrai, rien en Monsieur Blech ne retient le regard.
Et pourtant! La démarche un peu trop calme, tout à la fois souple et automatique; un peu trop raide le port de tête. Le regard sérieux, lourd mais brillant, ne se déplace qu'accompagné d'un lent mouvement de la tête. Il se pose enfin pour ne s'arracher en douceur qu'au prix d'un terrible effort intérieur. A chaque fois, Monsieur Blech , éléphantesquement , soulève un monde, le sien, qu'il fait cadrer pesamment avec ce qu'il perçoit de l'autre. Imaginez le jeu hésitant, puissant et dosé, résultat d'une alchimie secrète, des poids, contrepoids, poulies et câbles de transmission internes qui sécrète des mouvements d'une audace incroyable.
L'enjeu est énorme: il s'agit de se maintenir constamment sur la frêle arête qui sépare l'aléatoire de la certitude. Monsieur Blech vit chaque seconde un combat essentiel. La moindre erreur balistique, le plus petit écart dans la mise au point, dans la visée, peut entraîner la destruction d'un monde, voire des deux (par explosion pour l'un, par implosion pour l'autre).
La même philosophie régit toute la vie de Monsieur Blech, qui ne saurait prendre une décision sans avoir longuement, très minutieusement pesé au préalable le pour et le contre.
Sage précaution et saine leçon pour nous, pauvres inconscients à qui il est indifférent de pisser incontinent ou tout à l'heure.
Monsieur Blech ,lui, suppute, analyse, pèse et soupèse afin que chaque parole ou chaque acte vienne s’enchâsser dans une nécessaire continuité.
Monsieur Blech est un orfèvre. Il se consacre à un seul chef-d’œuvre : sa vie.
Combien d’entre nous, fous que nous sommes, passent à côté de Monsieur Blech sans même soupçonner la beauté du drame qui l’habite ?
Un usage régulier de la fumette élargit les horizons intérieurs de Monsieur Blech.
Cérémonie du joint ! Dosages savants de divers produits qui procurent, suivant l’heure, le lieu, l’état d’âme, tout juste l’effet désiré.
Riche de ce cosmos intime, Monsieur Blech, quant au reste, se contente de peu : il est économe. Avare, même, aux yeux des étrangers. Avare en mots, en argent et en gestes.
Mais pourquoi se dépenser quand un battement de cils est un océan,un hochement de tête un pic vertigineux, un pet l’explosion philosophique d’un monde ?
Le confort est juste suffisant, les dépenses dosées. Les projets souvent avortent. Monsieur Blech est géographe dans l’âme. Rien n’excite davantage la lueur de son regard qu’une carte : voyager chez soi, souffrir en pantoufles, avancer et partir en fumée !
Quel besoin du faible ersatz de la réalité ?
Paul- Membre Actif de l'Opale
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dicodicodico
Nana:
Contrairement à ce que nous apprend un dictionnaire courant, le mot nana ne vient pas tout bonnement du prénom Anne, ou Anna. Zola n’a pas inventé sa Nana si prosaïquement bien qu’il fût un adepte du roman réaliste.
Nana vient plus noblement de zénana, qui désigne en Inde un harem, ou un gynécée. La ressemblance phonétique entre zénana et gynécée est d’ailleurs frappante.
On peut aussi penser au mot “nanah” (qui se prononce “nènèh”) qui désigne la menthe, en arabe.
Nous pouvons poursuivre nos associations d’idées avec le thé à la menthe, élevé au rang d’art de vie dans le monde arabe , oriental et africain.
Dans ce savoureux breuvage, la menthe parfumée représente l’élément féminin et le thé, plus fort, l’élément masculin.
Pour la boisson comme pour la vie, plus l’infusion se prolonge, plus le résultat est corsé.
Certains prétendent qu’il devient parfois imbuvable.
Contrairement à ce que nous apprend un dictionnaire courant, le mot nana ne vient pas tout bonnement du prénom Anne, ou Anna. Zola n’a pas inventé sa Nana si prosaïquement bien qu’il fût un adepte du roman réaliste.
Nana vient plus noblement de zénana, qui désigne en Inde un harem, ou un gynécée. La ressemblance phonétique entre zénana et gynécée est d’ailleurs frappante.
On peut aussi penser au mot “nanah” (qui se prononce “nènèh”) qui désigne la menthe, en arabe.
Nous pouvons poursuivre nos associations d’idées avec le thé à la menthe, élevé au rang d’art de vie dans le monde arabe , oriental et africain.
Dans ce savoureux breuvage, la menthe parfumée représente l’élément féminin et le thé, plus fort, l’élément masculin.
Pour la boisson comme pour la vie, plus l’infusion se prolonge, plus le résultat est corsé.
Certains prétendent qu’il devient parfois imbuvable.
Paul- Membre Actif de l'Opale
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dico de Paul
Plaider coupable:
Néologisme traduit directement de l’étasunien, langue qui tend à gagner toute la planète et à imposer sa perception et son organisation de la réalité.
Le plaider coupable établit une sorte de péché originel laïc.
Avec cette approche très particulière de la justice, tout le monde est à priori coupable. On peut donc considérer qu’aucune peine n’est infâmante, tout individu pouvant s’en voir infliger une dès qu’il est soupçonné: la notion même de soupçon disparaît de fait.
Si aucune condamnation n’est infâmante, on peut avoir été déclaré coupable et demeurer un honnête homme, indispensable à la bonne marche de son pays.
Si la culpabilité et la condamnation deviennent la norme, ceux qui ne se seront pas encore déclarés coupables en éprouveront un immense sentiment de culpabilité, alors que ceux qui auront été condamnés s’en verront infiniment soulagés.
S’installera alors un phénomène d’accoutumance : la recherche systématique de la condamnation afin de jouir à chaque fois du soulagement qui l’accompagne.
Alors que le tabagisme semble à la baisse, il fallait rétablir un monopole d’Etat: ce sera celui du bonheur et de l’épanouissement par la justice.
Néologisme traduit directement de l’étasunien, langue qui tend à gagner toute la planète et à imposer sa perception et son organisation de la réalité.
Le plaider coupable établit une sorte de péché originel laïc.
Avec cette approche très particulière de la justice, tout le monde est à priori coupable. On peut donc considérer qu’aucune peine n’est infâmante, tout individu pouvant s’en voir infliger une dès qu’il est soupçonné: la notion même de soupçon disparaît de fait.
Si aucune condamnation n’est infâmante, on peut avoir été déclaré coupable et demeurer un honnête homme, indispensable à la bonne marche de son pays.
Si la culpabilité et la condamnation deviennent la norme, ceux qui ne se seront pas encore déclarés coupables en éprouveront un immense sentiment de culpabilité, alors que ceux qui auront été condamnés s’en verront infiniment soulagés.
S’installera alors un phénomène d’accoutumance : la recherche systématique de la condamnation afin de jouir à chaque fois du soulagement qui l’accompagne.
Alors que le tabagisme semble à la baisse, il fallait rétablir un monopole d’Etat: ce sera celui du bonheur et de l’épanouissement par la justice.
Paul- Membre Actif de l'Opale
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dico de Paul
Parfum:
Il m’arrive souvent de ne pas être moi-même. Dans ces cas-là, je ne me supporte pas; je ne peux pas me sentir. C’est pourquoi je me parfume. Mais je ne me supporte pas davantage alors, car les gens qui se parfument cachent leur je. Ou leur absence de je.
Je n’apprécie pas non plus les effluves qui flottent autour de moi lorsque je redeviens moi-même, car ils ne correspondent pas à ma personnalité. Le parfum masque, triche, cache, déforme. Vraiment, je ne suis pas au parfum.
Il m’arrive souvent de ne pas être moi-même. Dans ces cas-là, je ne me supporte pas; je ne peux pas me sentir. C’est pourquoi je me parfume. Mais je ne me supporte pas davantage alors, car les gens qui se parfument cachent leur je. Ou leur absence de je.
Je n’apprécie pas non plus les effluves qui flottent autour de moi lorsque je redeviens moi-même, car ils ne correspondent pas à ma personnalité. Le parfum masque, triche, cache, déforme. Vraiment, je ne suis pas au parfum.
Paul- Membre Actif de l'Opale
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dico dico dico du jour
Parler vrai:
Vraies gens, geste fort, signal fort, dents blanches.
Parti:
Parti pris ou parti politique, au choix.
De Gaulle avait raison: il vaut mieux ne pas gouverner au niveau des partis, ou plus précisément, des parties.
Patch’i derme:
Patch virtuel téléchargeable. Pur placebo, le patch’i derme agit cependant très efficacement en trompant le conditionnement psychologique et en déjouant les défenses du sujet. S’utilise au choix contre le tabac, la bêtise, la tristesse....
Pathologique:
“C’est pathologique mais c’est comme ça.”
Expression antillaise pleine de bon sens.
Vraies gens, geste fort, signal fort, dents blanches.
Parti:
Parti pris ou parti politique, au choix.
De Gaulle avait raison: il vaut mieux ne pas gouverner au niveau des partis, ou plus précisément, des parties.
Patch’i derme:
Patch virtuel téléchargeable. Pur placebo, le patch’i derme agit cependant très efficacement en trompant le conditionnement psychologique et en déjouant les défenses du sujet. S’utilise au choix contre le tabac, la bêtise, la tristesse....
Pathologique:
“C’est pathologique mais c’est comme ça.”
Expression antillaise pleine de bon sens.
Paul- Membre Actif de l'Opale
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dico de Paul
Pensée:
Pensée du jour: 10 euros
Pensée de la veille: 5 euros
Pensée du lendemain: à débattre
Pensée en formation: suivre le cours
Pensée raffinée: suivant degré de pureté
Souvenir: suivant stock
Grossièreté: selon grosseur
Narcissisme: 20 euros (prix de la pensée du jour plus celui de sa réflexion)
Banalité: 100 euros ( prix de la recherche d'antériorité indispensable à la certification)
de la banalité comme création originale)
Tautologie: 20 euros (dix, plus dix)
Truisme: gratuit, bien sûr
Euphémisme ou litote: 2 euros (valeur réelle 15 euros)
Autres figures de style: payables en fausse monnaie, si décorative
Pensée loufoque: impayable
Pensée du jour: 10 euros
Pensée de la veille: 5 euros
Pensée du lendemain: à débattre
Pensée en formation: suivre le cours
Pensée raffinée: suivant degré de pureté
Souvenir: suivant stock
Grossièreté: selon grosseur
Narcissisme: 20 euros (prix de la pensée du jour plus celui de sa réflexion)
Banalité: 100 euros ( prix de la recherche d'antériorité indispensable à la certification)
de la banalité comme création originale)
Tautologie: 20 euros (dix, plus dix)
Truisme: gratuit, bien sûr
Euphémisme ou litote: 2 euros (valeur réelle 15 euros)
Autres figures de style: payables en fausse monnaie, si décorative
Pensée loufoque: impayable
Paul- Membre Actif de l'Opale
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dico de Paul
Performance:
A en croire l’étymologie de ce mot, nous sommes tous devenus des chevaux de course, puisque, venant de l’anglais, il désignait au départ une performance hyppique .
Le sens du mot a évolué. On parle de performance en sport, au travail, au lit. Les vacances sont devenues, elles aussi, matière à performance: on “fait “ tel , tel et tel pays. L’accumulation prime sur l’intérêt et la manière. La nature n’est plus le lieu de la découverte, de la promenade, mais celui des performances maritimes, alpinistes ,etc. “Altius, fortius, citius”: les jeux olympiques sont quotidiens. Le corps devient une performance: musclé, affiné, travaillé. La vie elle-même se transforme en performance. La mort: une contre-performance ?
A en croire l’étymologie de ce mot, nous sommes tous devenus des chevaux de course, puisque, venant de l’anglais, il désignait au départ une performance hyppique .
Le sens du mot a évolué. On parle de performance en sport, au travail, au lit. Les vacances sont devenues, elles aussi, matière à performance: on “fait “ tel , tel et tel pays. L’accumulation prime sur l’intérêt et la manière. La nature n’est plus le lieu de la découverte, de la promenade, mais celui des performances maritimes, alpinistes ,etc. “Altius, fortius, citius”: les jeux olympiques sont quotidiens. Le corps devient une performance: musclé, affiné, travaillé. La vie elle-même se transforme en performance. La mort: une contre-performance ?
Paul- Membre Actif de l'Opale
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Date d'inscription : 27/04/2008
Re: Dico de Paul
"L'action n'est pas la vie, mais une façon de gâcher quelque chose, un énervement ..." (Rimbaud dans Une saison en enfer)
Nicole- Membre Vénérable de l'Opale
- Messages : 3581
Date d'inscription : 06/04/2008
Re: Dico de Paul
A contre ... courant de la performance brillamment évoquée par Paul, cet autre sens du mot: la performance en art (pratique très ancienne qui s'est systématisée et dénommée ainsi au cours du XXème siècle)
voir ce lien à ce sujet : Art performance
voir ce lien à ce sujet : Art performance
Jean-Paul- Membre Vénérable de l'Opale
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Date d'inscription : 06/04/2008
Localisation : Annecy
Re: Dico de Paul
On pourrait se demander , en cette période de Tour de France, si la véritable performance ne serait pas d'arriver dernier, ou de disparaître, comme Rimbaud.
Paul- Membre Actif de l'Opale
- Messages : 532
Date d'inscription : 27/04/2008
Re: Dico de Paul
Les derniers seront les premiers ... c'est parole d'évangilePaul a écrit:On pourrait se demander , en cette période de Tour de France, si la véritable performance ne serait pas d'arriver dernier, ou de disparaître, comme Rimbaud.
Sortir de la roue (de la vie)... c'est parole de Bouddha
Conversion ...?
Jean-Paul- Membre Vénérable de l'Opale
- Messages : 7080
Date d'inscription : 06/04/2008
Localisation : Annecy
Re: Dico de Paul
...et ceux qui travailleront moins gagneront plus. Mais si les derniers deviennent les premiers, ceux-ci deviennent les derniers; ce faisant, ils redeviennent les premiers, et................................
Paul- Membre Actif de l'Opale
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Date d'inscription : 27/04/2008
dico de Paul
Personne:
du latin persona: masque de théâtre.
1. Individu humain.
2. Absence de tout individu humain.
. Entre ces deux sens totalement contradictoires, le masque étymologique s’interpose de façon énigmatique.
Michel Tournier Le pied de la lettre
Pétrole:
Petit, le jeune Messaoud était particulièrement turbulent et ne tenait pas en place. On lui criait tout le temps :”Assis, Messaoud !”
Il finit par prendre racine, ne bougea plus, vieillit à l’endroit-même où on l’enterra. Où on voulut l’enterrer, plutôt; car en creusant sa tombe, on fit jaillir de l’or noir.
Ce puits de science devint un puits de pétrole.
du latin persona: masque de théâtre.
1. Individu humain.
2. Absence de tout individu humain.
. Entre ces deux sens totalement contradictoires, le masque étymologique s’interpose de façon énigmatique.
Michel Tournier Le pied de la lettre
Pétrole:
Petit, le jeune Messaoud était particulièrement turbulent et ne tenait pas en place. On lui criait tout le temps :”Assis, Messaoud !”
Il finit par prendre racine, ne bougea plus, vieillit à l’endroit-même où on l’enterra. Où on voulut l’enterrer, plutôt; car en creusant sa tombe, on fit jaillir de l’or noir.
Ce puits de science devint un puits de pétrole.
Paul- Membre Actif de l'Opale
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dico de Paul
Parodie:
Jamel: Aïe aïe aïe, la belle gazelle! Que ses yeux y te bronzent le coeur!
Zorah: Arrête, sidi, tu me mets la honte.
J: Asmah, c’est la vérité vraie, y’a pas d’chouma. Ali, qu’est-ce que t’en penses? T’as déjà vu une mousmé qui t’fait kifer autant?
Chouf le plaisir des yeux .T’as vu la tête! Et la figure! Montre tes yeux, pour voir. Wouah, que le khôl il les rend brillants comme des diamants. Et les dents. Montre les dents. Rien qu’elle doit les brosser avec Email Diamant! Et les lèvres? Pas b’soin d’silicone. Ma parole, j’ai jamais vu une gazelle pareille!
Z: Sidi, tu te moques, c’est juste des paroles verbales et d’la langue de bois.
J: Moi? La chouma si j’me moque de toi! Allah y chouf. Rien qu’c’est du fond d’mon coeur que j’te parle.
Z: Barakalaoufikh.
J:Swina, c’est rien qu’ta beauté qui m’a brûlé le coeur.
Z: J’ai l’impression qu’tu m’embrouilles la tête; j’sais pas quoi t’répondre.
J: Ali, chouf chouïa ses mains!
Z: Aya, c’est du charbon.
J: Arrête. Rien qu’c’est les plus belles que j’ai vues. De les voir comme ça, j’ai envie d’les baiser.
Z: Ya sidi, tu me mets la honte. Si j’avais su qu’tu venais, j’les aurais lavées!
J: Et dis, Zorh swina, tu s’rais pas mariée, des fois ?
Z: Non, mais l’mariage, ma mère elle l’ arrangé avec le fils de la voisine. Mohamed, y s’appelle.
J: Aya? Une gazelle comme toi elle va épouser un épicier berbère! Par Allah, tu vaux mieux qu’ça!
Rien qu’tu m’épouses et tu deviens une star. Avec moi, j’te promets, t’y auras exactement ç’que tu mérites!
Sidi Juan
Jamel: Aïe aïe aïe, la belle gazelle! Que ses yeux y te bronzent le coeur!
Zorah: Arrête, sidi, tu me mets la honte.
J: Asmah, c’est la vérité vraie, y’a pas d’chouma. Ali, qu’est-ce que t’en penses? T’as déjà vu une mousmé qui t’fait kifer autant?
Chouf le plaisir des yeux .T’as vu la tête! Et la figure! Montre tes yeux, pour voir. Wouah, que le khôl il les rend brillants comme des diamants. Et les dents. Montre les dents. Rien qu’elle doit les brosser avec Email Diamant! Et les lèvres? Pas b’soin d’silicone. Ma parole, j’ai jamais vu une gazelle pareille!
Z: Sidi, tu te moques, c’est juste des paroles verbales et d’la langue de bois.
J: Moi? La chouma si j’me moque de toi! Allah y chouf. Rien qu’c’est du fond d’mon coeur que j’te parle.
Z: Barakalaoufikh.
J:Swina, c’est rien qu’ta beauté qui m’a brûlé le coeur.
Z: J’ai l’impression qu’tu m’embrouilles la tête; j’sais pas quoi t’répondre.
J: Ali, chouf chouïa ses mains!
Z: Aya, c’est du charbon.
J: Arrête. Rien qu’c’est les plus belles que j’ai vues. De les voir comme ça, j’ai envie d’les baiser.
Z: Ya sidi, tu me mets la honte. Si j’avais su qu’tu venais, j’les aurais lavées!
J: Et dis, Zorh swina, tu s’rais pas mariée, des fois ?
Z: Non, mais l’mariage, ma mère elle l’ arrangé avec le fils de la voisine. Mohamed, y s’appelle.
J: Aya? Une gazelle comme toi elle va épouser un épicier berbère! Par Allah, tu vaux mieux qu’ça!
Rien qu’tu m’épouses et tu deviens une star. Avec moi, j’te promets, t’y auras exactement ç’que tu mérites!
Sidi Juan
Paul- Membre Actif de l'Opale
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dico de Paul
Bonheur:
Le bonheur est à l’Elysée. Sarkozy vite, Sarkozy vite.
Le bonheur est à l’Elysée. Sarkozy vite. Il va filer.
Si tu veux le rattraper, Sarkozy vite, Sarkozy vite.
Si tu veux le rattraper, Sarkozy vite. Il va filer.
Par Chirac et l’Intérieur, Sarkozy vite, Sarkozy vite.
Par Chirac et l’Intérieur, Sarkozy vite. Il va filer.
Sur les cornes de l’Ump, Sarkozy vite, Sarkozy vite.
Sur les cornes de l’Ump, Sarkozy vite. Il va filer.
Sur le crâne d’Alain Juppé, Sarkozy vite, Sarkozy vite.
Sur le crâne d’Alain Juppé, Sarkozy vite. Il va filer.
De Balladur en Chirac, Sarkozy vite, Sarkozy vite.
De Balladur en Chirac, Sarkozy vite. Il va filer.
Saute par-dessus les autres, Sarkozy vite, Sarkozy vite.
Saute par-dessus les autres. Sarkozy vite. Il a filé !
Comptine immémoriale pour grands enfants
Le bonheur est à l’Elysée. Sarkozy vite, Sarkozy vite.
Le bonheur est à l’Elysée. Sarkozy vite. Il va filer.
Si tu veux le rattraper, Sarkozy vite, Sarkozy vite.
Si tu veux le rattraper, Sarkozy vite. Il va filer.
Par Chirac et l’Intérieur, Sarkozy vite, Sarkozy vite.
Par Chirac et l’Intérieur, Sarkozy vite. Il va filer.
Sur les cornes de l’Ump, Sarkozy vite, Sarkozy vite.
Sur les cornes de l’Ump, Sarkozy vite. Il va filer.
Sur le crâne d’Alain Juppé, Sarkozy vite, Sarkozy vite.
Sur le crâne d’Alain Juppé, Sarkozy vite. Il va filer.
De Balladur en Chirac, Sarkozy vite, Sarkozy vite.
De Balladur en Chirac, Sarkozy vite. Il va filer.
Saute par-dessus les autres, Sarkozy vite, Sarkozy vite.
Saute par-dessus les autres. Sarkozy vite. Il a filé !
Comptine immémoriale pour grands enfants
Paul- Membre Actif de l'Opale
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dico de Paul
Ouverture:
Je porte en moi
Des mondes de force
Et d’incertitude
De couleurs
Et d’obscurité
De lumière
Et de mystère.
Je me porte bien
Je me porte-fenêtre
Sur des mondes intimement inconnus.
Je porte en moi
Des mondes de force
Et d’incertitude
De couleurs
Et d’obscurité
De lumière
Et de mystère.
Je me porte bien
Je me porte-fenêtre
Sur des mondes intimement inconnus.
Paul- Membre Actif de l'Opale
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dico de Paul
Moteur !
Il est possible de considérer que la paresse constitue l’un des moteurs du progrès. Pas la paresse seule, absolue qui relève d’un art de vivre, mais la paresse associée à l’ingéniosité. C’est pour travailler moins et vivre mieux que les hommes ont inventé les outils, puis le moteur. Pendant longtemps ils s’étaient reposé sur l’exploitation des autres hommes que représentait l’esclavage .Au premier siècle après JC , Héron construisit en Grèce le premier dispositif mû par la vapeur, l’éolipyle : une sphère remplie d’eau et placée sur un feu tournait autour d’un axe horizontal, la vapeur s’échappant par des tuyères. C’était le moteur à vapeur ; mais l’objet servit uniquement à amuser les enfants car l’esclavage fournissait déjà l’énergie nécessaire.
De nos jours les machines ont bien souvent remplacé la main d’œuvre, les délocalisations ont fait baisser le prix de celle-ci et pourtant il faut travailler plus pour gagner plus dans un pays qui , s’il n’a pas de pétrole, prétend avoir des idées.
Moteur ! On tourne, on turbine !
Il est possible de considérer que la paresse constitue l’un des moteurs du progrès. Pas la paresse seule, absolue qui relève d’un art de vivre, mais la paresse associée à l’ingéniosité. C’est pour travailler moins et vivre mieux que les hommes ont inventé les outils, puis le moteur. Pendant longtemps ils s’étaient reposé sur l’exploitation des autres hommes que représentait l’esclavage .Au premier siècle après JC , Héron construisit en Grèce le premier dispositif mû par la vapeur, l’éolipyle : une sphère remplie d’eau et placée sur un feu tournait autour d’un axe horizontal, la vapeur s’échappant par des tuyères. C’était le moteur à vapeur ; mais l’objet servit uniquement à amuser les enfants car l’esclavage fournissait déjà l’énergie nécessaire.
De nos jours les machines ont bien souvent remplacé la main d’œuvre, les délocalisations ont fait baisser le prix de celle-ci et pourtant il faut travailler plus pour gagner plus dans un pays qui , s’il n’a pas de pétrole, prétend avoir des idées.
Moteur ! On tourne, on turbine !
Paul- Membre Actif de l'Opale
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dico de Paul
Naturel:
Regret éternel.
Les philosophes du XVIII° siècle déploraient déjà la disparition du naturel. De là est né le mythe du bon sauvage.
De nos jours, on dénonce la disparition des produits naturels, l’apparition des organismes génétiquement modifiés, des clones végétaux, animaux et humains.
Mais comment revenir au vrai naturel, puisqu’à chaque époque l’idée qu’on s’en fait évolue?
Rien de plus simple. Formons une armée de chasseurs de naturel. Cela créera des emplois, et le naturel, chassé de toutes parts, reviendra au galop.
Regret éternel.
Les philosophes du XVIII° siècle déploraient déjà la disparition du naturel. De là est né le mythe du bon sauvage.
De nos jours, on dénonce la disparition des produits naturels, l’apparition des organismes génétiquement modifiés, des clones végétaux, animaux et humains.
Mais comment revenir au vrai naturel, puisqu’à chaque époque l’idée qu’on s’en fait évolue?
Rien de plus simple. Formons une armée de chasseurs de naturel. Cela créera des emplois, et le naturel, chassé de toutes parts, reviendra au galop.
Paul- Membre Actif de l'Opale
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dico de Paul
Nombres:
Remarquables, premiers (donc ex aequo), entiers, demi-écrémés, allégés...
Normal:
“On ne devient pas normal impunément”.
Cioran
Nutation:
On parle, par exemple, de la nutation de la Terre, c’est-à -dire, de son mouvement sur son axe. Il s’agit de son mouvement, mais aussi de l’angle par rapport à cet axe.
Cette notion se retrouve aussi dans un autre domaine. Les vertèbres sacrées des noirs auraient une nutation plus prononcée que celles des blancs, qui expliquerait leur cambrure plus accentuée; celle des asiatiques serait moins marquée que celle des blancs.
Cette différence biologique, scientifique, donc indiscutable pourrait servir de critère de sélection. En matière de naturalisation on oppose depuis toujours le droit du sol et celui du sang, sans arriver à trancher. Le droit du sacrum, ou droit sacré permettrait une approche fiable, neutre, scientifique, et donc indiscutable. Une nutation orthodoxe donnerait droit à la naturalisation; une nutation trop ou trop peu marquée entraînerait une mutation indiscutable vers la zone géographique d’origine, mutation à laquelle les impétrants déboutés ont vocation, répondant aux voies de l’administration et aux voix du destin.
Remarquables, premiers (donc ex aequo), entiers, demi-écrémés, allégés...
Normal:
“On ne devient pas normal impunément”.
Cioran
Nutation:
On parle, par exemple, de la nutation de la Terre, c’est-à -dire, de son mouvement sur son axe. Il s’agit de son mouvement, mais aussi de l’angle par rapport à cet axe.
Cette notion se retrouve aussi dans un autre domaine. Les vertèbres sacrées des noirs auraient une nutation plus prononcée que celles des blancs, qui expliquerait leur cambrure plus accentuée; celle des asiatiques serait moins marquée que celle des blancs.
Cette différence biologique, scientifique, donc indiscutable pourrait servir de critère de sélection. En matière de naturalisation on oppose depuis toujours le droit du sol et celui du sang, sans arriver à trancher. Le droit du sacrum, ou droit sacré permettrait une approche fiable, neutre, scientifique, et donc indiscutable. Une nutation orthodoxe donnerait droit à la naturalisation; une nutation trop ou trop peu marquée entraînerait une mutation indiscutable vers la zone géographique d’origine, mutation à laquelle les impétrants déboutés ont vocation, répondant aux voies de l’administration et aux voix du destin.
Paul- Membre Actif de l'Opale
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dico de Paul
Professeur:
Inné ou acquis ? Héréditaire ou culturel ?
Certains, nés de parents professeurs, naissent professeurs.
D’autres le deviennent par vocation.
Les derniers parce qu’ils sont incapables de faire autre chose.
Le (ou la ) professeur se reconnaît le plus souvent à sa tenue neutre, sobre. Il porte fréquemment des lunettes afin de se donner un air qu’il pense distingué. Une légère pilosité passe pour du bon goût chez le mâle, qui essaie ainsi de se signaler au milieu de femelles de plus en plus nombreuses.
Le professeur est sélectionné sur concours, au printemps en général, à la même époque que les comices agricoles. Il est ensuite élevé en milieu fermé. Les critères de sélection, l’élevage en communauté, avec ses semblables, développent les caractères d’obéissance: le professeur fait ce qu’il doit faire, là où on lui dit de faire, quand on lui dit de faire...Son rôle consiste à développer les mêmes qualités chez les jeunes éléments qu’on lui confie: obéissance, imitation, reproduction.
Signalons d’ailleurs qu’un nombre non négligeable de professeurs se reproduisent entre eux (entre eux et elles, plus précisément), ce qui favorise la transmission des caractéristiques héréditaires évoquées plus haut.
Le professeur n’étant pas comestible, on le laisse désormais vieillir le plus longtemps possible en milieu professionnel. Avec l’âge, il devient impropre à la reproduction et se consacre pleinement à son travail.
Parfois le professeur fait grève. Il se rappelle ainsi à l’opinion publique. Discrètement. Car si le professeur profère et professe, c’est entre quatre murs, là où on lui dit de faire.
Inné ou acquis ? Héréditaire ou culturel ?
Certains, nés de parents professeurs, naissent professeurs.
D’autres le deviennent par vocation.
Les derniers parce qu’ils sont incapables de faire autre chose.
Le (ou la ) professeur se reconnaît le plus souvent à sa tenue neutre, sobre. Il porte fréquemment des lunettes afin de se donner un air qu’il pense distingué. Une légère pilosité passe pour du bon goût chez le mâle, qui essaie ainsi de se signaler au milieu de femelles de plus en plus nombreuses.
Le professeur est sélectionné sur concours, au printemps en général, à la même époque que les comices agricoles. Il est ensuite élevé en milieu fermé. Les critères de sélection, l’élevage en communauté, avec ses semblables, développent les caractères d’obéissance: le professeur fait ce qu’il doit faire, là où on lui dit de faire, quand on lui dit de faire...Son rôle consiste à développer les mêmes qualités chez les jeunes éléments qu’on lui confie: obéissance, imitation, reproduction.
Signalons d’ailleurs qu’un nombre non négligeable de professeurs se reproduisent entre eux (entre eux et elles, plus précisément), ce qui favorise la transmission des caractéristiques héréditaires évoquées plus haut.
Le professeur n’étant pas comestible, on le laisse désormais vieillir le plus longtemps possible en milieu professionnel. Avec l’âge, il devient impropre à la reproduction et se consacre pleinement à son travail.
Parfois le professeur fait grève. Il se rappelle ainsi à l’opinion publique. Discrètement. Car si le professeur profère et professe, c’est entre quatre murs, là où on lui dit de faire.
Paul- Membre Actif de l'Opale
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dico de Paul
Progrès:
D’après le Petit Robert (où vont se nicher les définitions?) le progrès est 1) un mouvement en avant 2) un changement d’état qui consiste en un passage à un degré supérieur 3) un développement en bien.
D’aucuns en concluent hâtivement que tout mouvement est un progrès. Il suffit de s’agiter pour progresser. Quant au degré supérieur, les gratte-ciel l’illustrent parfaitement.
Balivernes!
Le progrès, c’est avant tout la séparation, la coupure, la désagrégation, la dispersion, la scission, la fission...
Le 1er progrès fut la séparation des éléments (terre, eau, air, feu). Celui qui marqua ensuite de façon déterminante l’évolution de notre monde fut la disparition de la scissiparité, sorte de clonage, de reproduction à l’identique, remplacée avantageusement par la sexualité. Adieu Narcisse, autre soi-même. Bienvenue aux enfants, différents. Et depuis, notre Histoire sépare de plus en plus pour la plus grande gloire du progrès:
_ le travail et le plaisir
_ le travail et les loisirs
_ les différentes étapes du travail
_ la sexualité et l’amour
_ les générations
_ la famille
_l’atome................
Nous vivons dans un monde spécialisé, avec amuseurs et ”amusés”, producteurs et consommateurs , assistants et assistés, grandes surfaces et disparition du “tissu humain”, familles décomposées et recomposées, vêtements déstructurés, produits de synthèse......
Voici donc la vraie définition du progrès: mouvement qui sépare.
La guerre est un progrès. Non seulement elle sépare, mais elle éparpille. L’argent est un progrès....
A notre époque de communication et de grande solitude, on isole: des gênes, des virus, des gens, des parias, des pauvres, des chômeurs..Vive le progrès!
D’après le Petit Robert (où vont se nicher les définitions?) le progrès est 1) un mouvement en avant 2) un changement d’état qui consiste en un passage à un degré supérieur 3) un développement en bien.
D’aucuns en concluent hâtivement que tout mouvement est un progrès. Il suffit de s’agiter pour progresser. Quant au degré supérieur, les gratte-ciel l’illustrent parfaitement.
Balivernes!
Le progrès, c’est avant tout la séparation, la coupure, la désagrégation, la dispersion, la scission, la fission...
Le 1er progrès fut la séparation des éléments (terre, eau, air, feu). Celui qui marqua ensuite de façon déterminante l’évolution de notre monde fut la disparition de la scissiparité, sorte de clonage, de reproduction à l’identique, remplacée avantageusement par la sexualité. Adieu Narcisse, autre soi-même. Bienvenue aux enfants, différents. Et depuis, notre Histoire sépare de plus en plus pour la plus grande gloire du progrès:
_ le travail et le plaisir
_ le travail et les loisirs
_ les différentes étapes du travail
_ la sexualité et l’amour
_ les générations
_ la famille
_l’atome................
Nous vivons dans un monde spécialisé, avec amuseurs et ”amusés”, producteurs et consommateurs , assistants et assistés, grandes surfaces et disparition du “tissu humain”, familles décomposées et recomposées, vêtements déstructurés, produits de synthèse......
Voici donc la vraie définition du progrès: mouvement qui sépare.
La guerre est un progrès. Non seulement elle sépare, mais elle éparpille. L’argent est un progrès....
A notre époque de communication et de grande solitude, on isole: des gênes, des virus, des gens, des parias, des pauvres, des chômeurs..Vive le progrès!
Paul- Membre Actif de l'Opale
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